Grâce à un système de bonus/malus basé sur les émissions de CO2 et donc très favorable aux véhicules diesel et des constructeurs français excellant dans le domaine, le diesel représente 58% du parc automobile national, une hégémonie amenée à s'étendre, puisque jusqu'en juin, la part des ventes de voitures diesel neuves s'établissait à 75%.

Mais le véhicule essence s'est offert un baroud d'honneur cet été avec comme fer de lance inattendu la Renault Clio 3. La voiture neuve la plus vendue du mois d'août avec 7 867 unités pèse en effet un tel poids sur le marché français qu'une variation de son mix essence/diesel influe tout le marché et ce fut le cas le mois dernier avec une inversion spectaculaire des proportions, la part des Clio essence passant de 18% en août 2010 à... 71% en août 2011. Cela a suffit pour que le segment essence dans sa totalité augmente une première fois de 9% en juillet puis de 25% en août, représentant 28,36% de part de marché le mois dernier, contre 26,65% en juillet, 24,17% en juin et 23,93% en juin. Dans le même temps, la part des véhicules diesel passe de 75,13% en mai à 70,28% en août.

C'est donc du côté de Renault qu'il faut aller voir pour expliquer un tel regain pour l'essence. La marque au losange a été en effet affectée par une pénurie de moteur diesel, notamment le K9K (dCI 1,5 l ), en étant, selon elle, victime de son succès : « Nous nous sommes trompés dans notre planification industrielle en sous-estimant la reprise de la demande française et mondiale en fin d'année dernière » selon Bernard Cambier, directeur commercial du groupe. Du coup, pour continuer d'attirer une clientèle qui pourrait être effrayée par des délais de livraison pouvant courir jusqu'à novembre, Renault a décidé de brader ses Clio 16v 75 ch, essence donc, jusqu'à 7 990 euros fin mai, une stratégie qui a visiblement porté ses fruits. Tout devrait cependant rentrer dans l'ordre dès ce mois et la fin des immatriculations de ces voitures.

Source : AutoActu.com