Il est vingt-deux heures, l’heure est aux chicanes, voici l’avant-dernier « minuit chicanes », de la semaine.


Artistes, écrivains, auteurs de BD, créateurs en tout genre sont nombreux à faire des fixations sur l’automobile. Ce soir, je vous propose de faire connaissance avec Gôzô Yoshimasu, poète japonais (également essayiste, performer et photographe) né en 1939. Dans un récent livre paru aux éditions Les Petits matins (cf. lien), traduit par Ryoko Sekiguchi, et intitulé Ex-voto, a thousand steps and more, Yoshimasu éprouve un intérêt certain pour l’automobile. Certes il évoque Nissan, mais c’est manifestement la Mazda Cosmo qui retient son attention. Une phrase, « la Cosmo se balançait, la Cosmo de Mazda se balançait, se balançait » rythme toute une partie du texte, paru en 1978, et qui constitue un voyage sonore au mont Osoré.


Je vous quitte sur cette citation :


« Ainsi, je suis, parti. Quelques semaines, après, mon

retour, du mont Osoré, une fois à la maison, il n’y a

pas, de coup de fil. Un coup de fil étrange, tendant

l’oreille, j’essaie, de, déchiffrer, les vibrations du

monde extérieur, si l’on m’appelle, d’une maison, ou

d’une cabine, téléphonique, pas non plus, ce genre,

de coup de fil étrange. La maison, où il n’y an pas,

ma famille. Comme je le loue, je ne sais pas, même pas,

s’il y a un, cadavre, de chat, sous le, plancher. »


Voici une image du livre :


(Minuit chicanes) "la Cosmo se balançait, la Cosmo de Mazda se balançait, se balançait"