Un train sera spécialement affrété à partir de Bordeaux pour « mettre une nouvelle fois la pression sur Ford en allant directement sur les lieux de la vitrine des constructeurs ».


Philippe Poutou, militant politique et syndicaliste, candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) à l'élection présidentielle française de 2012, écrit, à propose de l’usine Ford de Blanquefort, dans un communiqué diffusé par le NPA : « Nous ne sommes plus au bord du gouffre. Après avoir voulu liquider l’usine puis vendu puis racheté, en mai 2011, Ford annonçait relancer l’activité avec notamment une nouvelle transmission automatique et s’engageait à maintenir au minimum 1 000 emplois. Nous ne sommes pas pour autant tirés d’affaires. L’usine est en chantier, le vide est quasiment fait et des nouveaux secteurs se mettent en place. Une période de transition qui devrait durer au moins dix-huit mois. Sur les 1 100 salariés, la majorité alterne de grosses périodes de chômage partiel, un peu de formation, un peu de travail avec les deux seuls secteurs en activité. Tout cela avec des aides publiques conséquentes : environ 35 millions d’euros devraient ainsi être distribués par l’État, la région ou la Communauté urbaine pour financer chômage, formation, aménagement du territoire, innovation… autant de prétextes pour patrons en « difficulté » ! Ford a fait des milliards de bénéfices ces dernières années. Officiellement les aides publiques sont conditionnées au maintien des emplois mais le niveau des emplois est fluctuant et flou. Il faut un nouveau projet que Ford se refuse à apporter pour le moment. Le baratin recommence pour nous faire accepter leur solution. De plus, la multinationale refuse de remettre le logo Ford sur l’usine. Plus qu’un symbole, il s’agit que l’usine soit complètement intégrée dans le schéma de production de Ford Europe. C’est dans ce contexte que nous préparons cette manifestation à Paris. »


En décembre 2011, Ford Europe s'était engagé à maintenir l'emploi de mille salariés au sein de l'usine alors qu’un tableau présenté par Ford lors d'un Comité extraordinaire d'entreprise, le 5 juillet dernier, fait état de projets industriels garantissant 400 emplois en 2012, 900 en 2013 et 1 000 entre 2014 et 2016.


Photo: D.R.