A son lancement, la Focus sera disponible avec une large gamme de motorisations. Pas moins de 4 essence (1600 ti-VCT 105 et 125 ch Flexifuel, 1600 SCTi 150 et 180 ch) et 5 diesel (1600 TDCi 95 et 115 ch, 2000 TDCi 115, 140 et 163 ch ) dont plusieurs versions pourvues de la boite Powershift.

Essai vidéo - Ford Focus 3 : l'argument sécuritaire

Alors que la majorité des ventes seront réalisées par les deux déclinaisons du 1.6 TDCi 95 et 115 ch avec 40% des ventes, nous avons pu prendre en main uniquement le 2.0 TDCi 163 ch Powershift qui séduira seulement 1% des acheteurs.  Bien heureusement et sans aucune surprise, ce bloc qui possède des caractéristiques proches de celles distillées par d’autres moteurs de la concurrence, n’a aucune difficulté à animer cette Focus en raison de son couple de 340 Nm disponible à 2 000tr/min, de quoi garantir de bonnes reprises et accélérations. Discret en termes de sonorité et de vibrations, ce moteur se révèle souple à l’usage et plaisant à utiliser répondant parfaitement aux différentes sollicitations du conducteur. Les performances sont plus que satisfaisantes avec un 0 à 100 km/h abattu 8,9 s, soit le meilleur chrono dans la catégorie.  Toutefois, nous serons plus circonspects sur la consommation puisque nous avons relevé une moyenne de 8,8 l/100km lors de notre essai. On est donc très loin des 5,3 l annoncés par le constructeur ! En revanche, pour les rejets de CO2, la Focus excelle. Aucune version n’est malusée et même ce moteur ne rejette que 139 g de CO2/km. Les meilleures profitent pour leur part d’un bonus de 400 €.

Si ce 2000 TDCi remplit plus que correctement sa tache, nous n’en dirons pas de même de la boite Powershift. Les  passages de rapports sont bien imperceptibles mais cette transmission manque cruellement de réactivité en conduite rapide et ce n’est pas le mode sport qui bouleverse beaucoup de choses si on excepte des montées en régime plus importantes. Pour corriger cela, on peut avoir recours aux changements de rapports manuels mais l’emplacement fantaisiste du sélecteur manuel de vitesses implanté sur le coté du levier de vitesses rend cette manœuvre beaucoup moins aisée et très peu intuitive.

La gamme des moteurs va se compléter dans les mois à venir avec l’arrivée d’une version ST forte de 250 ch et surtout en 2012 d’une version électrique qui vient d’être dévoilée à l’occasion du récent salon de Détroit.

Plateforme inédite

Cette Focus a été élaborée sur la toute nouvelle plateforme C1 qui va servir à 10 modèles dans le monde entier. Comme de nombreuses berlines en ce moment, la Focus abandonne légèrement un peu de son coté dynamique. Rien de grave pour autant car le compromis comportement/confort est de tout premier plan. Agréable à vivre et imperturbable à allure raisonnable, elle conserve son caractère quand la cadence s’accélère. La direction entièrement électrique se veut précise et relativement informative. Le train arrière multibras est très efficace mais son comportement peut surprendre. En effet, quand on met un coup de frein en entrée de virage, celui-ci a tendance à se décharger et donne l’impression de glisser  alors qu’en réalité il se positionne. Assez déroutant comme sensation mais on s’y habitue et l’efficacité est au rendez-vous. Il faut aussi noter que la Focus est équipée d’un différentiel actif de série qui permet de contrôler les pertes de motricité et ce système s’est avéré particulièrement efficace notamment avec ce 2 000 TDCi fort de 340 Nm de couple.