Essai vidéo - Ford Focus 3 : l'argument sécuritaire

La Focus est apparue sur notre marché en 1998 et elle a très rapidement trouvé son public en raison notamment de son look très particulier.  Après 6 ans de bons et loyaux services, elle a cédé sa place à sa remplaçante qui marquait déjà une rupture stylistique. Même après 7 ans de carrière, cette dernière se comportait toujours bien au niveau des ventes puisqu’elle  occupait la 6e place en France et même la 3e en Europe derrière la Golf et l’Astra tout en devançant par exemple toutes les françaises. Très loin d’être ridicule. Pourtant, selon Ford, il était temps qu’elle passe le flambeau et cela s’explique par la mise en place d’une nouvelle stratégie pour le constructeur américain – dénommée « One Ford » - qui  a décidé que cette nouvelle Focus serait un modèle mondial, comprenez par là qu’elle doit répondre aux attentes de tous les clients, qu'ils résident en Europe, en Chine ou aux Etats-Unis.  Un virage à 360° car les Focus d’outre atlantique étaient habituellement différentes de celles qui circulaient chez nous. Aujourd’hui, tout cela est de l’histoire ancienne et la Focus entre dans une nouvelle ère qui débutera chez nous dès le début du mois d’avril, date de sa commercialisation.

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Elle joue sur les faux semblants

Comme c’était déjà le cas lors du passage entre la première et la seconde Focus, cette troisième livrée change du tout au tout au niveau esthétique. Le « kinetic style » si cher à Ford entre dans une nouvelle période et cela se remarque dès le premier coup d’œil, que ce soit de face avec un avant relativement agressif que de profil. De ce point de vue, elle donne l’impression d’avoir énormément grandit, or il n'en est rien puisqu’elle a prit seulement deux centimètres en longueur  (4,36 cm). Mais ce sentiment est dû aux courbes de la caisse et à la diminution de la hauteur de 2 cm. L’effet est donc trompeur d’autant plus qu’il n’y a pas eu d’importante inflation des mensurations comme avec la précédente qui avait gagné 19 cm en longueur et 7 cm en hauteur. L’autre nouveauté est la disparition de la 3 portes. La Focus sera disponible en 3 carrosseries : 4, 5 portes et break. La version ST forte de 250 ch sera donc exclusivement une 5 portes.

Un look moderne, une qualité en progrès mais trop de boutons !

Dans l’habitacle, Ford a soigné la présentation et cela ne passe pas inaperçu. Sur notre finition haut de gamme, la quasi intégralité de la planche de bord est en plastique moussé et il faut se pencher sur la console centrale pour en découvrir du dur mais cela ne choque pas car le dessin est plaisant, très moderne et l’assemblage est de bon aloi, même si il est légèrement inférieur à celui de la toute dernière C4 par exemple. Ford a voulu que les occupants et notamment le conducteur fasse corps avec la voiture, c’est le cas et même un peu trop pour certains qui se sentiront légèrement engoncés

Là où le bas blesse, c’est au niveau de l’ergonomie qui est trop complexe avec un nombre incalculable de boutons que ce soit sur la console centrale ou le volant qui viennent perturber le conducteur. Un temps d’adaptation est donc plus qu’obligatoire, tout comme une lecture plus qu’attentive du manuel d’utilisation au risque d’être très vite perdu dans cette forêt de boutons. Il en est de même de la lisibilité, excellente au niveau des compteurs mais l’usage de l’ordinateur de bord n’est pas des plus simple.

A l’arrière, on est un peu déçu par l’habitabilité tout juste dans la moyenne notamment au niveau de l’espace aux jambes. Une C4 ou une Golf font mieux. La Focus se rattrape par son volume de chargement de 363 litres qui est dans la moyenne supérieure de la catégorie.