Décidément, ça tacle sévèrement dans le monde du véhicule électrique en ce moment. Et alors que le boss de BMW se tirait une balle dans le pied en minimisant leur avenir (avant de s'excuser platement), c'est au tour du président de GM de se lancer dans le jugement, en direction de ses concurrents cette fois.


Interrogé par le Nashville Business Journal au sujet du futur du constructeur et de la Chevrolet Volt, Mark Reuss, président de GM Amérique du Nord, n'a pas mâché ses mots pour parler de la Nissan Leaf, concurrente directe de la Volt. Pour lui, les véhicules 100% électriques n'ont pas la carrure pour être adoptés comme des véhicules uniques : « La Nissan Leaf a une autonomie limitée et nécessite des infrastructures et d'être rechargée pour fonctionner là où la Volt est un véhicule électrique avec extension d'autonomie. La Volt peut être la seule voiture que vous possédez. Vous feriez mieux de ne pas vous déplacer trop loin avec une Leaf... C'est un marché différent, une voiture très différente et des conducteurs différents également ».


Plus tard, Reuss en rajoute une couche et appuie directement là où ça fait mal aux conducteurs les plus soucieux de tomber en panne d'électricité (une stratégie, on l'a déjà vu par le passé, très prisée par le constructeur) : « Je ne suis pas sûre que je mettrais la Leaf entre les mains de mes trois enfants. Disons, que se passera-t-il s'ils ne peuvent pas la recharger ? Vont à l'école et ne peuvent pas la charger ? La Leaf est un véhicule à usage unique ». C'est sûrement vrai aux Etats-Unis, où les distances parcourues peuvent parfois être longues. En France, où les distances entre domicile et travail sont généralement plus réduites, l'argumentation de Reuss pourrait bien ne pas tenir.