Après l'annonce de résultats largement en deçà des attentes, PSA prévoit de supprimer 11.000 emplois en Europe dont la majorité (7000) sont situés en France. Tout cela malgré les engagements pris envers l'Etat de ne pas licencier dans l'hexagone. Ces 11.000 suppressions font suite aux 18.000 postes déjà rayés des listes durant ces 2 dernières années. Nous approcherons alors d'une réduction de la masse salariale de l'ordre de 20%.

En effet, la contre-partie des 3 milliards accordés par l'Etat était de ne pas fermer d'usine en France durant 5 ans et de ne pas licencier dans les conditions actuelles. Pour contourner ça, les 7000 suppressions se feraient sur la base du volontariat, ce qui laisse penser que le plan de départs en vigueur jusqu'au 30 juin sera prolongé. Reste qu'il devient difficile dans une conjoncture pareille de trouver de nouveaux salariés prêts à quitter de leur propre chef l'entreprise.

Les personnels ayant des projets d'entreprise sont déjà partis, les meilleurs éléments courtisés par la concurrence aussi, on se demande bien qui va accepter de partir sachant que PSA s'est engagé à ne licencier personne.

A moins que le terme 'dans les conditions actuelles' évoqué plus haut soit très vite remis en cause à la lumière des premiers résultats de 2009 que Christian Streiff prévoient déjà catastrophiques. Comme pour prévenir ....

Suite des évènements

Quelques heures après l'annonce de PSA, le Ministère de l'Economie a apparemment demandé des explications qui ont amené le directeur des Ressources Humaines de PSA, Jean-Luc Vergne, à dire qu'il n'y avait que le plan connu de 3550 départs volontaires en vigueur en ce moment et qu'il y aurait zéro licenciement en France. Ce qui contredit l'annonce de 7000 suppressions d'emplois France faites quelques heures avant. Le flou est donc le plus total et Bercy, plus ou moins rassuré, menace quand même :

"On va veiller de façon extrêmement stricte au respect des engagements du groupe. On a prévu aussi dans nos conventions une sanction financière si ces engagements n'étaient pas respectés"