C'est le cabinet d'experts Secafi qui a été mandaté en juillet dernier pour étudier la situation réelle de PSA. Leur rapport qui s'ajoute aux précédents, sera remis aujourd'hui aux commanditaires et devrait permettre la reprise des discussions entre les syndicats et la direction concernant le plan prévoyant la suppression de 8000 emplois et la fermeture de l'usine d'Aulnay à l'horizon 2014.

La restructuration souhaitée par la direction ne peut être discutée avant que les conclusions du rapport soient étudiées mais d'ores et déjà, selon l'AFP, on sait que d'autres volets sont à suivre. Le cabinet Secafi prévoit en effet de remettre un autre rapport le 6 novembre concernant l'organisation industrielle, puis le 12 novembre sur l'aspect stratégique et environnemental et enfin, le 15 novembre sur le volet social.


Ce nouveau rapport peut-il contredire celui remis à Arnaud Montebourg qui expliquait que PSA devait impérativement réorganiser ses activités industrielles et réduire ses effectifs afin de retrouver une marge positive et les bénéfices qui vont avec et ainsi arrêter l'hémorragie qui coûte 200 millions d'euros de cash chaque mois à l'entreprise. Ce rapport qui pointait du doigt la trop grande dépendance de PSA au marché européen (à 58%) démontrait également que le gros du volume de ventes (77%) réalisé sur des segments ultra-concurrentiels (petites et moyennes voitures) ne permettait pas de dégager suffisamment de marge.

Ce nouveau rapport osera-t-il expliquer que les mesures de malus écologique décidées pour 2013 par le gouvernement allaient juste tuer dans l'œuf les velléités de montée en gamme de PSA qui cherche depuis quelques mois à devenir crédible dans la concurrence des Premium allemands dont on connaît tous les marges et les résultats économiques ? Pas sûr.


Via afp et latribune