Les constructeurs allemands déplorent tous des tensions qui provoquent des ralentissements de la production, voire carrément des arrêts complets. Ainsi, chez VW, l'usine de Wolfsburg n'a pas ouvert ses portes aujourd'hui, faute de moteurs et d'autres composants. Chez Mercedes, Audi ou BMW, aucun arrêt n'est encore prévu mais on admet avoir également des problèmes pour subvenir à la demande.


En fait, la reprise économique constatée depuis la fin d'année dernière et portée par les marchés émergents comme la Chine ou encore aux USA atteint un degré insoupçonné. Les constructeurs ayant choisi de raccourcir leur trêve hivernale ont dû piocher dans leur stock de pièces que leurs fournisseurs ont beaucoup de mal à reconstituer aujourd'hui. Ces derniers qui avaient notablement abaissé leur niveau et cadences de production durant la crise sont surpris par le retour d'une forte demande et au final, ce sont leur propres fournisseurs qui n'arrivent plus à suivre. Le manque de composants électroniques, qui n'est pas réservé qu'au secteur automobile, est pointé du doigt.

Du coup, l'approvisionnement est ralenti, on affrète carrément des avions pour acheminer le matériel plus vite mais le besoin est structurel et il manque des capacités de production, autrement dit des usines ! Résoudre ce problème demande du temps et la situation ne devrait pas évoluer, bien au contraire, d'ici 6 à 9 mois. Les délais de livraison risquent donc fort de s'étirer dangereusement sans parler des problèmes de fiabilité que provoquent généralement ces situations d'urgence.

Les constructeurs français peu implantés en Chine et absents aux USA ne connaissent pas encore ces soucis.


Via Les Echos