Le stationnement résidentiel gratuit, la mise à disposition des Autolibs et autres Vélolibs à titre gracieux, c’est dans les cordes des édiles locaux. En revanche, ralentir la vitesse autorisée et, surtout, mettre en œuvre la circulation alternée pour réduire les flux, ça, c’est du pouvoir régalien. Dans la région qui nous concerne, les premiers s’appellent Anne Hidalgo et Jean Paul Huchon alors que c’est Ségolène Royal qui détient le levier étatique. Et ces trois-là sont rarement d’accord sur l’alternance du trafic routier.

Peut-être est-ce la crainte de prochaines élections régionales qui pourraient imposer une autre alternance qui suscitent une telle nervosité. Certes, la bonne foi peut être aussi excipée puisque  l'Agence régionale de santé recommande aux populations les plus sensibles de réduire leurs activités physiques, en plein air comme en intérieur. Mais, dans le même temps, Airparif assure que la situation devrait s’améliorer d’ici 24h00.

La circulation alternée est une disposition que les élus locaux veulent récupérer. Dénonçant la trop grande inertie de l’Etat, Anne Hidalgo et Jean-Paul Huchon ont demandé «des mesures immédiates». Dans un communiqué commun, ils souhaitent la mise en place immédiate de «la circulation alternée», du «contournement de l'Ile-de-France par les poids lourds de transit» et d'une «baisse de la vitesse maximale autorisée».  De quoi faire réagir Ségolène Royal parti avec le Président pour la Chine afin d’y défendre, justement, l’environnement. Ce qui ne manque pas de piment.

Le Préfet de Police a été sollicité pour mettre en œuvre la limitation de la vitesse sur le périphérique et l'interdiction aux poids lourds de circuler dans Paris. Mais point de circulation alternée à l’horizon.