Les tensions entre VW et Porsche sont loin de s'être apaisées avec le temps. À mesure que l'on se rapproche de la prise de contrôle effective du "grand" par le "petit", les anicroches impliquent des personnages de plus en plus haut-placés. Là, c'est une sorte de point culminant que l'on atteint après que Ferdinand Piëch, président du Conseil de Surveillance de Volkswagen, se soit rangé derrière les employés affiliés au syndicat IG Metall, s'opposant ainsi à sa propre famille (il est le petit-fils de Ferdinand Porsche) .

Lors de la dernière réunion du comité directeur composé des représentants des actionnaires et ceux du personnel, Piëch n'est pas venu et s'est fait remplacer par Jurgens Peters, ancien patron du syndicat IG Metall. Du coup, lors du vote concernant les futures coopérations entre Porsche et Audi, ce sont les 10 représentants du personnel qui ont emporté la majorité face aux 9 actionnaires restants.

En agissant ainsi, Piëch se range une nouvelle fois du côté des employés et soutien les manifestations. Vendredi, à l'appel d'IG Metall, plus de 40.000 personnes sont venues sous les fenêtres du siège de VW pour exprimer leur désaccord sur les conditions du rapprochement entre leur entreprise et Porsche.

Du coup, la guerre devient intestine puisque les familles Porsche et Piëch, principaux actionnaires de la marque Porsche, et désireuses de prendre le contrôle de VW vont essayer de faire tomber le fils maudit, Ferdinand Piëch, de son poste de président du conseil de surveillance de Volkswagen ! Un feuilleton qui classe Dallas au rang de gentil soap-opera pour enfants !

Une assemblée extraordinaire des actionnaires va donc être demandée et les analystes pensent que l'on va y demander la tête de Piëch. Mais pour y parvenir, il faut obtenir 80% des votes selon la règle interne dite Loi VW, contestée par Porsche depuis un moment. Le Land de Basse-Saxe qui détient la clé avec ses 20% d'actions lui permettant de s'opposer à toutes les propositions souhaite apaiser tout ça et réactiver le dialogue entre Piëch et Wiedeking, le patron de Porsche.

Bref, dans les coulisses et en dehors, c'est la guerre totale.

Rappelons que Porsche doit bientôt se porter acquéreur de 51% du capital de VW, que les employés de VW réclament toujours d'être représentés au prorata de leur nombre et pas à égalité avec ceux de Porsche et qu'enfin, la Commission Européenne a toujours cette loi VW d'une minorité de 20% de blocage dans le collimateur.

Dallas en mieux, je vous dis !