Le diesel est dans la ligne de mire des politiques de la capitale qui font tout pour inciter les acheteurs à passer à l'électrique ou à l'hybride avec des aides gouvernementales confortables. Pourtant, les électriques et les hybrides ne pourront pas à elles seules aider les constructeurs à répondre à la future limite imposée par l'Union européenne en matière d'émissions de CO2 : les fameux 95 g/km, et ce dès 2021. Cela laisse 6 ans aux grands noms de l'automobile pour passer de 124 g/km (donnée relevée en 2014 pour l'Europe), soit 30 grammes de progression. Une marge énorme à franchir alors même que les efforts consentis pour améliorer les motorisations ont été importants ces dernières années.


Chez PSA, l'heure est plus que jamais au diesel. Carlos Tavares a d'ailleurs défendu cette motorisation devant les députés mercredi. Le numéro un du groupe français estime que sans le diesel, il sera impossible pour les constructeurs de descendre sous les 95 g/km en 2021. Carlos Tavares a rappelé que les diesels qui sont au moins « Euro 6 » sont aussi « propres » que les essence modernes. L'intéressé a également réannoncé assez justement que les transports équivalaient à 17 % des émissions de CO2 et qu'il fallait traiter le problème « dans sa globalité ».


En tout cas, à voir un dirigeant de Peugeot Citroën venir défendre le diesel devant le gouvernement, nous nous croirions presque revenus à un temps où c'était justement Peugeot et Citroën qui avait lancé le diesel en France, avec l'appui du gouvernement de l'époque.