En Chine, l’industrie automobile locale est en pleine expansion en raison de la croissance économique du pays, de l'augmentation du pouvoir d'achat des habitants, de la capacité industrielle, de la chute des prix des véhicules, d'une main-d'oeuvre abondante et de sa concurrence soutenue sur le marché automobile international. Les chiffres montrent que l'auto-boom se poursuit et qu'il est loin de s'essouffler. Pékin est l'une des villes les plus polluées au monde aujourd'hui, même si 120 milliards de yuans (environ 11 milliards d'euros) ont été dédiés à une politique de réduction de la pollution depuis dix ans.

Eh bien justement, en vue des Jeux Olympiques 2008 à Pékin (du 8 au 24 août 2008), la municipalité de la capitale chinoise a lancé différentes initiatives pour faire baisser la pollution auto et préserver ainsi la santé des sportifs : un projet de bus électriques, le développement des transports en commun et l'incitation à l'utilisation du vélo, la circulation alternée, l'instauration de normes d'émission de gaz polluants plus sévères ainsi que la fermeture de 9 dépôts de pétrole et d'environ 10% des stations-service.

Voici la dernière information en date : les autorités de Pékin comptent bien combattre la pollution auto durant les Jeux Olympiques ! La mesure évoquée : la mise à l'arrêt de près de la moitié des 3,5 millions de voitures en circulation. Le Comité international olympique a aussi annoncé que des épreuves se verraient reportées si les conditions atmosphériques étaient mauvaises.

Petit rappel : Olivier Carles, ingénieur français et co-directeur de la société Objectif Carbone spécialisée dans les "bilans carbone", a calculé que le parcours mondial de la flamme olympique engendrera 9 000 t de CO2, ce qui représente 2 ans de rejets de CO2 de Tuvalu, petit Etat insulaire du Pacifique menacé par le changement climatique (voir article) ! C'est un paradoxe non ?

Pour les Jeux Olympiques de Pékin, pas de pitié pour la pollution automobile !

(Source : Europe 1 Photo : Reuters)