Pour ce deuxième jour de présentation des programmes électoraux concernant l'automobile, j'ai décidé de m'intéresser aux Verts.

Au menu de ce programme, beaucoup de propositions visant à réduire l'utilisation de la voiture, d'autres concernant les taxes à appliquer, d'autres encore au sujet des infrastructures, mais peu de choses pour ce qui est de la sécurité routière.

Avant d'entamer le volet écologique, faisons un petit point sur ces mesures relatives au code de la route.

Dominique Voynet propose donc, pour la sécurité routière :

  • Une série de mesures permettra de réduire la place de la voiture et ses effets nocifs : réduction de la vitesse sur routes et autoroutes, bridage des moteurs neufs, création d'un “code de la rue” définissant des règles applicables en ville et inscrit dans le Code de la route.
  • Renforcement de la politique de sécurité routière et de la répression de la délinquance routière, la décentralisation aux collectivités de l'intégralité des politiques de stationnement et une réglementation encadrant la publicité des véhicules automobiles (au même titre que celle appliquée au tabac et l'alcool).

Voici maintenant les propositions visant à modifier les infrastructures:

  • Le financement prioritaire d'infrastructures ferroviaires, le soutien à la voie d'eau et au cabotage maritime et l'augmentation des moyens financiers afférents.
  • Un plan de reconversion pour les routiers.
  • La reconnaissance et la définition d'un service public ferroviaire européen.
  • L'abandon des projets d'autoroutes comme l'A51, l'A24, l'A837, l'A32....
  • Le retour des autoroutes dans le giron public et la mise en place d'une redevance pour les poids lourds (RPLP) sur le réseau non concédé, qui alimentera l'Agence de Financement des Infrastructures terrestres (AFITF).

Pour ce qui est de réduire la production de gaz à effets de serres, voici les propositions faites :

  • L'accélération de la réduction des normes de pollution applicables aux véhicules, l'étiquetage des véhicules individuels, des deux roues motorisés et des camions en fonction de leur niveau de pollution pour permettre aux collectivités d'appliquer des règles restrictives aux véhicules les plus polluants et incitatives aux moins polluants, le reclassement des 4X4 parmi les véhicules utilitaires légers, et donc l'application des règles les concernant.
  • Au niveau national, ce plan comprendra notamment la mise en place d'un collectif budgétaire redéployant les financements affectés pour les autoroutes au transport ferroviaire.
  • Dans un contexte de forte hausse du gazole, des mécanismes doivent être trouvés pour que les hausses des coûts du transport routier soient répercutées sur les chargeurs.
  • Il faut également doubler les budgets consacrés à l'investissement en faveur des transports collectifs urbains et aux Trains Interrégionaux (TIR) et attribuer une part de la TIPP au fonctionnement des transports des collectifs urbains.
  • Un fonds national d'aide à l'innovation en matière de mobilité verra le jour. Il sera chargé de la promotion des modes alternatifs de transport : co-voiturage, auto-partage, locations de vélos, PDE, centrales de mobilité, etc. et sera accompagné d'un “chèque transport” favorisant l'utilisation par les usagers des modes alternatifs plutôt que la voiture en solo.
  • La poursuite de l'objectif de réduction drastique des gaz à effet de serre nécessitera des politiques ambitieuses en matière d'aménagement du territoire, pour favoriser une rénovation urbaine autour des réseaux de transport collectif, ainsi qu'en matière d'organisation du travail pour réduire les trajets et favoriser les déplacements hors heures de pointe.
  • En Europe : il est urgent de réorienter profondément les politiques de transport avant tout guidées par l'objectif de transport à bon marché grâce à la libéralisation du secteur, tandis que l'harmonisation avance trop lentement dans le domaine social, environnement ou fiscal.

Finalement, voici les différentes taxes proposées par le parti de Dominique Voynet :

  • La France proposera à ses partenaires européens de mettre en place des pollutaxes sur tous les carburants d'origine fossile (kérosène de façon à augmenter le coût de transport de 30 %). Cette taxe sera payée par le donneur d'ordre.
  • L'harmonisation de la fiscalité sur le gazole.
  • La tarification de la route intégrant les coûts externes.
  • Mme Voynet propose enfin que, puisque la proposition est ouverte au débat, que la « taxe carbone » doit être modulée non seulement en fonction des niveaux d'émission, mais également de critères sociaux qu'il conviendra de déterminer avec plus de précision. Cette taxe pourrait être assise sur les grands postes de consommation plus fortement émetteurs de CO 2 (transport, énergie domestique...). Elle précise qu'il ne s'agit pas ici d'alourdir la fiscalité, mais bien de donner des signaux différents : dissuader la pollution, sans décourager l'emploi.

Encore une fois, si jamais il manque des propositions dans ce résumé, merci de m'en avertir, je complèterai alors cet article.

Source: Electionpresidentielle.com