LA RATP a annoncé mardi dernier que 2007 serait l'année des premiers essais de véhicules fonctionnant aux biocarburants. L'objectif de l'entreprise serait de parvenir à utiliser le Diester 30 ( 30% de biocarburant et 70% gazole) pour un tiers de ses bus d'ici la fin de l'année. La Régie compte aussi tester courant 2007 le Diester 100, en partenariat avec certains constructeurs et la filière des biocarburants.

La RATP cherche des solutions en expérimentant les biocarburants depuis 2002, et compte bien développer son utilisation : aujourd'hui, sa flotte de véhicules compte 4000 bus, et 72 d'entre eux sont déjà équipés pour fonctionner au Diester 30.

La Régie dit avoir la « ferme intention » d'arriver à « zéro pétrole » d'ici 2025 pour les transports en commun. Sage décision, lorsque l'on sait que la RATP consomme quelques 80 millions de litres de carburant chaque année, pour un coût global de 80 millions d'euros ! Toutefois, si l'expérimentation a permis de garantir le bon fonctionnement des moteurs, on note une légère augmentation de consommation des bus verts, à savoir 2,5 à 3,5%, ce qui engendrera un surcoût.

Les biocarburants sont-ils vraiment la solution ? Verrons-nous diminuer les émissions de CO2 de manière significative ? La RATP est convaincue en tout cas des solutions qu'elle propose, et veut mettre en valeur sa politique : « l'objectif est de diminuer l'impact sur le réchauffement climatique, tout en faisant de nos bus un exemple en matière de développement durable » affirme Françoise Combelles, chargée de mission énergie à la RATP. Cette dernière en profite pour attirer de nouveaux usagers, en ajoutant que « le voyageur qui utilise les transports en commun plutôt que la voiture permet d'ores et déjà de réduire sa consommation d'énergie ».