Project Better Place est une société à capital-risque lancée en octobre 2007 par Shai Agassi (voir article). Son objectif : diminuer la dépendance mondiale vis-à-vis du pétrole en faisant naître des infrastructures de transport destinées aux véhicules électriques, élaborées selon les besoins du marché, pour proposer aux consommateurs un moyen de transport alternatif moins polluant. En Israël, le gouvernement a justement lancé un défi à l'industrie automobile et à ses fournisseurs afin de faire évoluer les infrastructures de transport du pays vers l’utilisation des énergies renouvelables. Voici la réponse : le constructeur Renault a indiqué que l'Alliance Renault-Nissan a signé aujourd'hui à Jérusalem un protocole d’accord dans la perspective d’une percée du véhicule électrique sur le marché israélien pour faire baisser les émissions de CO2 et de particules. Les véhicules 100 % électriques seront commercialisés en 2011 en Israël : Project Better Place construirait un réseau électrique de recharge des batteries, Renault fournirait les véhicules électriques dotés de batteries lithium-ion et le gouvernement israélien inciterait à l'achat de véhicules électriques grâce à des incitations fiscales.

D'après l'Alliance Renault-Nissan, 90 % des automobilistes en Israël roulent moins de 70 kms par jour et la distance entre les principaux centres urbains n'est jamais supérieure à 150 kms : la voiture électrique pourrait être ainsi le moyen de transport idéal et pourrait répondre à la plupart des besoins de la population en matière de transports.

L'Alliance Renault-Nissan détaille le fonctionnement :

  • les clients achèteront leur véhicule et souscriront un abonnement pour son alimentation en énergie qui

comprendra l’utilisation de la batterie, facturée au kilomètre parcouru. Ce schéma est analogue à celui existant dans le domaine des téléphones portables, où l’abonnement mensuel pour le service s’ajoute au prix d’achat initial.

  • le gouvernement israélien a prolongé jusqu’en 2019 un avantage fiscal pour l’achat de tout véhicule "zéro émission". Sachant que le coût de l’électricité

est plus faible que celui des énergies fossiles et que le véhicule est garanti sur son cycle de vie, le coût d’utilisation total pour le client sera sensiblement inférieur à celui d’un véhicule à moteur thermique sur le cycle de vie complet du véhicule.

  • Project Better Place envisage de construire un vaste réseau de bornes de

recharge des batteries. L’autonomie ne sera plus un obstacle parce qu’il sera possible de recharger sa voiture à l’une des quelques 500 000 bornes qui seront installées en Israël. Un système informatique embarqué indiquera au conducteur la quantité d’électricité disponible et la borne la plus proche. Nissan, par le biais d’une filiale commune avec NEC, a conçu une batterie répondant aux besoins du véhicule électrique et assurera sa fabrication à grande échelle. Renault est en train de développer des "batteries échangeables" afin d'assurer une mobilité permanente. L’ensemble du dispositif sera soumis à une série de tests dès 2008.

Carlos Ghosn a affirmé que ce sera la plus écologique des voitures produites industriellement sur le marché, qu'elle aurait une autonomie entre 100 et 180 km, qu'elle pourrait passer de 0 à 100 km/heure en 13 secondes et atteindre une vitesse de pointe de 110 km/h : un prototype circule déjà en Israël, il s'agit d'une Renault Megane.

Une initiative écolo à suivre !

(Source : Renault-Nissan)