Lors d’une visite dimanche à Alger, le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, a notamment indiqué que si le projet d’usine Renault en Algérie constituait une menace pour la France, le gouvernement français s’y opposerait (rappelons que l’Etat français est actionnaire de Renault). En fait, la menace pointée du doigt par le ministre des affaires étrangères est sans doute celle-ci : que Renault produise en Algérie des véhicules qui seraient par la suite vendue sur le marché français.


Or l’un des points du dossier âprement discuté entre Renault et le gouvernement algérien concerne justement l’exportation de la future production. Le gouvernement algérien tient fermement à ce qu’une assez grande partie de la production soit exportée. A tel point que le gouvernement algérien a mis cette exigence en balance dans le dossier : pas d’usine sans exportation.


Le groupe Renault vend annuellement en Algérie environ 70 000 véhicules alors que l’Algérie a importé 400 000 véhicules l’an passé contre 300 000 un an plus tôt.