Entre octobre 2011 et décembre 2012, Renault n'a vendu « que » 18 000 voitures électriques, essentiellement des Fluence et Kangoo qui furent les pionnières. Un chiffre suffisant pour faire de Renault le maître incontesté d'un segment où ils sont quasiment seuls ! Après avoir dit au magazine Autocar qu'il comptait vendre le double en 2013, soit 36 000 voitures, Carlos Tavares explique pourquoi il insiste dans l'électrique et ne croit toujours pas aux hybrides :


« Nous sommes leaders des ventes électriques et nous entendons le rester. Nous sommes les seuls à avoir 4 modèles électriques commercialisés. Notre part de marché en Europe est de 9 % (Renault + Dacia) mais notre part de marché dans l'électrique est de 51 %.

Il n'y a rien de mauvais dans une hybride, sauf lorsque vous regardez de près le coût de ce type de voiture. Il est évident que le coût de fabrication d'un hybride rechargeable est plus important que celui d'une auto ne comportant qu'un seul type de moteur. Au moment où beaucoup de constructeurs sont financièrement dans des situations difficiles avec au mieux des marges opérationnel de 5 %, comment faire pour mettre 2 moteurs dans une voiture sans que cela ne représente de coûts additionnels qui logiquement se répercutent sur le prix de vente ? C'est le challenge. Le fait d'avoir un moteur thermique couplé à un bloc électrique vous offre l'autonomie utile dans une auto familiale de segment D (Laguna) exclusivement.


C'est pour cela que les hybrides sont adaptés aux gros SUV et aux modèles haut de gamme mais que les voitures pour les trajets de tous les jours basculent vers l'électrique car vous avez besoin de conserver un prix attractif. Le prix n'est pas un problème dans le haut de gamme mais ce n'est pas le cas dans les compactes. Je n'ai rien contre les hybrides rechargeables mais je dois m'attacher à agir de façon sensée et rentable pour l'entreprise. »