Alors que Renault se dit à nouveau ouvert à une joint-venture avec un autre constructeur (américain par exemple), on apprend que des discussions sérieuses sont engagées entre la firme au losange et...PSA. La première fois que nos 2 constructeurs nationaux ont frayé ensemble, on ne peut pas dire que le rejeton fut fameux. Le V6 PRV n'a pas vraiment intimidé grand monde sur les routes comme chez les concurrents.

Selon Reuters, les liens qui existent encore aujourd'hui entre les 2 groupes sur le V6 qui a succédé au PRV vont se resserrer dans le futur. Pour avancer celà, ils affirment que des réunions régulières ont lieu en ce moment entre Patrick Pelata le numéro 2 de Renault et la nouvelle hiérarchie de PSA représentée par Isabelle Marey-Semper et Gregoire Olivier. Plusieurs rencontres se seraient déjà tenues.

Aucun des 2 camps ne souhaitent commenter cette rumeur mais les commentaires convergent plus ou moins vers la possibilité d'une alliance dans le but de développer une nouvelle génération de motorisation comme l'ont fait GM, Mercedes et BMW, dans le domaine des transmissions hybrides ou à pile à combustible.

Il est illusoire de vouloir développer rapidement, seul et efficacement des technologies aussi balbutiantes. Et force est de constater que jusqu'ici les français étaient à la traîne. Une alliance serait donc plutôt bien vue !

Pour les curieux, voici l'historique des unions PSA/Renault depuis 1966.

2000 : Un nouveau moteur V6 3 litres (2946 cm3), issu de la coopération entre PSA Peugeot Citroën et Renault, évolution du moteur ES 9 lancé en 1996, équipe progressivement les gammes moyenne supérieure, haut de gamme et monospace des deux constructeurs. Il est fabriqué à La Française de mécanique (26 800 unités en 2000), usine détenue à parts égales par les deux Groupes.

1997 : Lancement d'une boîte de vitesses automatique auto-adaptative, d'un investissement de 2,8 milliards de FF, financé à parité par les deux partenaires. L'industrialisation est partagée entre les sites de la STA à Ruitz et de Valenciennes. En 2000, plus de 85 000 véhicules Peugeot et Citroën ont été équipés de cette boîte de vitesses.

1996 : La Française de Mécanique lance le nouveau moteur V6 ES 9 destiné aux modèles des gammes moyennes et hautes de Renault, Peugeot et Citroën. Ce moteur équipe alors les 406, et Xantia et XM.

1992 : Signature d'un contrat de coopération entre PSA Peugeot Citroën et Renault concernant la coopération technique et industrielle sur une nouvelle famille de boîtes de vitesses automatiques.

1989 : Volvo quitte la société PRV. Peugeot et Renault se partagent dorénavant le capital à 50/50.

1971 : Les deux partenaires décident de s'allier à Volvo pour étudier et fabriquer un moteur 6 cylindres en V. La Société PRV, Peugeot Renault Volvo, société anonyme détenue par tiers par chaque associé, est créée. Le futur moteur V6 sera fabriqué à La Française de Mécanique. Il équipera (à partir de 1974) notamment les Peugeot 504 et 604 et les Renault 30.

1969 : La Française de Mécanique, 1ère filiale commune est créée. Il s'agit d'une société en nom collectif à 50/50 implantée à Douvrin (Pas-de-Calais). La Française de Mécanique produira en grande série des pièces et des moteurs pour Peugeot et Renault. La Société de Transmissions Automatiques (STA) est créée au printemps. La STA est une société anonyme dont le capital est détenu à 80 % par Renault et à 20 % par Peugeot. Elle fabrique notamment des boîtes de vitesses automatiques pour Renault et des ponts arrières pour Peugeot sur le site de Ruitz.

1966 : Les présidents de Peugeot et de Renault signent un protocole d'association pour la fabrication d'organes mécaniques communs.

via motorauthority.