C'est une évidence aux yeux de tout le monde de nos jours, les constructeurs français "fuient" le marché domestique et tentent d'investir intelligemment dans les pays émergents ou à potentiel intéressant (comme la Russie, par exemple). Citroën a récemment dévoilé ses C-Elysée et C4-L destinées à ces marchés, et Renault est monté un peu plus au capital d'Avtovaz en Russie. Il est donc normal que les ventes globales des groupes français changent en faveur de ces pays extérieurs à l'Europe. Carlos Tavares, patron de Renault, a d'ailleurs confié aujourd'hui lors d'une conférence à Seoul que le constructeur allait l'an prochain vendre plus de la moitié de sa production en dehors de l'Europe.

Ainsi, la production de cette année est destinée à 52 % pour l'Europe, et ce chiffre devrait descendre sous les 50 % dès l'an prochain. Une nouvelle qui n'est pas une surprise lorsqu'on tient compte des différents engagements de Renault sur le plan international. Le but final est de réduire la dépendance de Renault au marché européen, toujours en diminution, avec une baisse le mois dernier de 13 % sur le Vieux Continent. Entre la Russie, la montée en puissance au Brésil et les investissements en Chine, il est clair que Renault délaisse petit à petit l'Europe.