L’affaire intervient seulement quelques mois après une première pollution des bords de Loire : environ 10 m3 de fuel auraient été déversés dans le même estuaire par la même raffinerie Total. Les écologistes montent au créneau.

Souvenez-vous : le 16 mars dernier, près de 500 tonnes de fuel lourd avaient été déversés dans la Loire par la raffinerie Total de Donges (près de Nantes). 90 km de berges avaient été souillées, et les opérations de dépollution du fleuve avaient duré près de quatre mois.

Aujourd’hui le groupe évoque 10 m3 de fuite mercredi dernier, causé par un joint de la raffinerie.

D’après un communiqué du groupe Total, « une fuite de fuel soute a été détectée à 20h30 sur un joint à la hauteur de l'appontement N°3 de la Raffinerie de Donges. Une partie de ce fuel a été retenue dans un bassin de rétention, l'autre est partie en Loire. La quantité globale est estimée à 10 m3 (…) Mais des moyens de pompages ont été mis immédiatement en place ainsi que des barrages flottants autour des appontements 2 et 3 . »

Les écologistes dénoncent les pratiques irrespectueuses du groupe Total

En mars dernier, la pollution de la raffinerie de Donges avait fait grandement polémique, d’où la nécessité pour le groupe de mener quelques actions écolos pour se racheter : zones de rétention, caméras de surveillance…

Mais les écologistes ne se font pas avoir, et continuent de dénoncer les pratiques d’un groupe pétrolier totalement irrespectueux des sites sur lesquels il s’implante : « ces déversements ponctuels ont un impact considérable, et pas uniquement local, sur tout l’écosystème. Ils viennent annuler les efforts financiers et de lutte contre la pollution entrepris sur tout le bassin de la Loire depuis de très nombreuses années » explique Bernard Rousseau, responsable des politiques Eau à France Nature Environnement.

Il renchérit : « Total ne semble toujours pas mesurer toujours pas la nécessité d’investir durablement dans des installations permettant ainsi d’éviter les pollutions. »

Encore une fois, la même histoire et les mêmes conséquences se répètent, au détriment d’un espace extrêmement sensible qui mériterait bien plus d’égards. Les sanctions ne sont visiblement pas assez conséquentes pour changer les comportements des industriels peu scrupuleux.