Au lendemain de la sensation « PG » Andersson, premier leader, Mads Ostberg a pris le relais de la domination des Ford privées, survolant la première matinée du Rallye de Suède.


Per-Gunnar Andersson, auteur du meilleur chrono à l’issue de la super spéciale d’hier, faisait le constat suivant : « Nous partons tous sur une même base. Personne ne connaît parfaitement la voiture et cela permet à un « privé » de se mettre en valeur. Cela n’avait jamais été le cas auparavant ». Au regard du scénario entrevu ce matin lors de la première boucle de la journée, force est de constater que le pilote de la Ford Fiesta RS WRC du team M-Sport Stobart a vu juste. Sauf qu’il aurait certainement souhaité que cela s’applique à sa personne. Las, un tonneau après avoir heurté un mur de neige dans l’ES2, puis une crevaison dans l’ES4, l’ont repoussé à 4’46’’ du leader Mads Ostberg.

Ce dernier a survolé l’étape, remportant les trois spéciales au programme, la seconde avec un chrono identique à celui d’Andersson. Le Norvégien a certes bénéficié d’une 9e place favorable sur la route, il n’en a pas moins effectué une prestation sans faute au volant de sa Ford. « Je suis tellement en confiance avec la voiture que tout me semble simple, s’est-il exclamé. Je crois en mes notes, je crois en mon copilote et je crois en cette fantastique voiture. Je me suis bien acclimaté à la vitesse, tout va bien ! »

Mikko Hirvonen navigue prudemment à la deuxième place, malgré un contact avec un mur de neige dans Likenäs (ES3), et devance Petter Solberg. Comme dans le clan Ford, c’est à un privé que revient l’honneur de porter haut les couleurs de Citroën. Car dans le même temps, malgré sa prudence du fait de sa faible expérience de la neige, Sébastien Ogier a perdu une cinquantaine de secondes en raison d’une erreur de croisement le reléguant à la 8e place, à 1’35’’ d’Ostberg. Derrière lui au classement, son chef de file chez Citroën Racing, Sébastien Loeb, ne doit sa 9e place, à 1’46’’ de la tête, qu’à sa position sur la route. La neige étant tombée en abondance au cours de la nuit, la chaussée est extrêmement glissante pour le premier à s’élancer. « C’est tout simplement inconduisible, déplore-t-il. Il n’y a aucun gip. Nous perdons un temps infini… »

Quatrième, Jari-Matti Latvala a perdu du temps dans l’ES3 à cause d’un tête à queue et en a perdu son pare-choc. Il devance Patrick Sandell de seulement 0’’2. Cette performance mérite d’être soulignée car le Suédois, qui prend part ici à sa seule manche mondiale avant de se concentrer sur l’IRC, évolue au volant d’une Skoda Fabia S2000. Il domine donc le PWRC, classement sur lequel Eryvind Brynildsen fonde de gros espoirs après avoir signé le 3e chrono de la spéciale de Lovhaugen (ES4). Le témoigne de la progression des performances des S2000.

Quant à Kimi Räikkönen, il a débuté sa journée par un tête à queue et perdu 1’05’’. Au terme de la boucle, il s’est hissé aux portes du top 10, à 2’08’’ d’Ostberg. « Ce n’était pas génial mais pas mal non plus. Il y avait beaucoup de neige, beaucoup de traces de roues donc ce n’était pas simple. Parfois, tu tombes dans les ornières et, quand tu en sors, c’est impossible de contrôler la voiture ». Du Iceman dans le texte…



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