Le restyling de la Panamera s’accompagne également d’évolutions mécaniques. Ainsi, le V8 est désormais réservé aux Panamera GTS et Turbo. Il gagne sur cette dernière 20 ch et 50 Nm de couple pour atteindre une puissance de 520 ch et 700 Nm alors que la consommation moyenne et les rejets de CO2 diminuent de 17 %. Toutefois, l’une des principales nouveautés réside dans le fait qu’il n’est plus disponible sur les versions S et 4S. Le 4.8 est maintenant remplacé par un V6 3.0 biturbo de 420 ch et 520 Nm, plus sobre également. La magie du downsizing.


Essai - Porsche Panamera restylée : l’hybride, le bon choix

L’autre innovation - et de taille- est l’introduction d’une version Plug-in Hybrid qui n’a plus rien à voir avec l’ancienne hybride. Pourvue d’une batterie lithium-ion de 9,4 kWh, cette Panamera associe un V6 3.0 essence à compresseur de 333 ch à un bloc électrique de 95 ch implanté entre la boîte et le moteur. La puissance totale est donc de 416 ch soit 36 ch de plus que l’ancienne hybride, tandis que le couple progresse également. Comme beaucoup de véhicules hybrides, cette Panamera est donc capable de rouler en 100 % électrique, mais contrairement à l’ancienne, elle peut le faire sur une plus longue distance (36 km) et à une vitesse maximale de 135 km/h (nous avons pour notre part atteint 120 km/h) grâce à la mise en place d’une nouvelle batterie Lithium-Ion de 9,4 kWh (contre 1,7 kWh auparavant). Séduisant sur le papier mais aussi dans la réalité, c’est là le plus surprenant. La précédente génération de Panamera hybride obligeait à rouler avec un œuf sous l’accélérateur, cette nouvelle version est nettement plus convaincante. Avec des batteries pleines, le démarrage s’effectue automatiquement en électrique. On est toujours surpris de se déplacer sans le moindre bruit. En ville, le mode électrique est amplement suffisant et on découvre une facette inédite de cette Panamera. Quand la batterie est vide, le moteur prend le relais. Le changement de carburation est relativement discret, sauf lorsque l’accélération est plus forte et alors, quelques à-coups se font sentir. En thermique, rien à signaler par rapport à la version antérieure. Le V6 3.0 n’a aucune difficulté à animer la Panamera, en se montrant relativement dynamique mais il faut bien avouer que sa sonorité n’est pas très agréable, surtout dans les montées de régime. Comme souvent pour des hybrides, le moteur thermique vient seconder le bloc électrique. C’est le cas ici, mais Porsche a installé un mode « e-charge » actionnable à partir de la console centrale qui permet de recharger la batterie en 50 minutes en roulant à une vitesse supérieure à 100 km/h. Très efficace, ce dispositif permet d’utiliser le plus souvent possible la charge maximale de la batterie. Si cela n’est pas suffisant, il est possible de recharger sa Panamera en rentrant à son domicile par exemple. Une éventualité prévue par Porsche, qui inclut dans le prix de la voiture une Wall Box. Le client aura donc juste à sa charge le prix de l’installation effectuée par un électricien agréé. Avec cette borne, le temps de recharge est de 2 h 30 et 4 heures sur une prise classique. Comme toute Porsche, les performances sont de premier plan et pour ceux qui en douteraient, il suffit juste de se rendre compte que le 0 à 100 km/h est abattu en 5,6 s pour s’en convaincre.


Essai - Porsche Panamera restylée : l’hybride, le bon choix

En termes de tenue de route, la batterie placée sous le coffre et le surpoids qu’elle induit n’impacte nullement le comportement de cette Panamera qui est toujours une berline étonnante. Malgré son gabarit et son poids supérieur à 2 tonnes (2 095 kg précisément), elle s’affirme clairement comme la berline la plus dynamique de son segment, loin devant une Mercedes Classe S ou une BMW Série 7. La direction est un exemple de précision et on s’étonne des vitesses de passage en virage, le tout dans un confort optimal que ce soit au niveau de l’amortissement ou des bruits de fonctionnement. Un modèle du genre, même si elle est moins affutée que les modèles thermiques. Enfin, le dernier point essentiel est la consommation. Les 3,1 l/100 km annoncés sont difficilement atteignables, une moyenne se situant aux environs de 7 l/100 km est beaucoup plus réaliste. En forçant, on peut atteindre 11 litres. Mais quoi qu’il en soit, ce sont des chiffres excellents pour une voiture dépassant les 400 ch, d’autant plus que les rejets ne sont que de 71 g/km, ce qui lui permet de prétendre à un bonus de 4 000 €.