Une remarquable insonorisation

Dans sa logique de croissance le Ranger reçoit des motorisations plus puissantes. Un 4 cylindres 2.2 TDCI de 150 ch, généreux en couple (375Nm) pour débuter son offre et un 5 cylindres 3.2 TDCI, celui du Transit, pour les versions double cab’. Avec ses 200 chevaux et son couple maxi de 470 Nm (dont 90 % disponibles dès 1700 tr/min) ce 5 cylindres agite les 2 tonnes du Ranger sans trop de difficultés. Mais ce qui nous a agréablement surpris, c’est sa remarquable insonorisation. Les ingénieurs de Ford sont parvenus à des miracles et nous sortent totalement de l’univers utilitaire. Les particuliers comme les professionnels apprécieront assurément cet agrément, beaucoup moins sa consommation qui grimpe très vite (à vide durant notre essai) à 12,2l/100 km. Nul doute que les pros opteront pour le 4 cylindres de 150 ch.

Si le nouveau Ranger propose un confort digne d'une berline, il n’en oublie pas pour autant sa vocation première. Tracter et franchir des accès difficiles. Pour cela Ford a renforcé la transmission 4x4 de son pick-up d’une batterie d’équipements électroniques. ESP intelligent avec contrôle adaptatif de la charge, aide à la descente, aide à la montée, système de stabilisation de remorque pour tracter, système antipatinage, système antiretournement. Cette liste d’équipements high-tech peut effrayer le quidam par sa complexité, mais n’ayez crainte, ces derniers sont entièrement intégrés et le Ranger se charge de tout !

Comme la plupart de ses concurrents, le Ranger dispose de plusieurs modes de propulsion. 2 roues motrices, 4 roues motrices (+rapports courts). Cette dernière s’enclenche via une molette située sur la console centrale. Cette boîte de transfert à gestion électronique – disponible en boîte de vitesses manuelle et automatique – permet au conducteur de passer à tout moment du mode 4x2 au mode 4x4, jusqu'à 120 km/h.

Essai vidéo - Ford Ranger : monsieur muscle

La gamme de vitesses courtes, aidée par un nouvel essieu arrière, une garde au sol plus importante (23 cm) et un 5 cylindres vitaminé permettent au Ranger de passer quasiment partout. Notre test offroad en région parisienne, sur terrain gras, n’aura pas eu raison du mastodonte (d’ailleurs chaussé en pneu mixtes). Seul son gabarit vraiment imposant pourra poser problème aux professionnels sur les chemins difficiles d’accès. Et pour les conducteurs extrêmes, sachez que le Ranger est capable de tracter jusqu’à 3 350 kg et franchir des passages de gué allant jusqu’à 80 cm.

Les professionnels, les forestiers et les habitants de la montagne dispose désormais d’une sérieuse alternative à l’Amarok. Car le Ranger s’avère très confortable sur route. Un amortissement bien travaillé, même à vide, et une tenue de route en progrès grâce notamment à l'adoption d'une nouvelle direction à crémaillère.