Il y avait d'abord eu l'affaire du tapis de sol (3,8 millions de véhicules rappelés) puis le scandale de la pédale d'accélérateur ((4,1 millions de véhicules rappelés) et de frein, qui avait valu à Toyota sa première assignation à comparaître en février dernier devant un grand jury à New York sans que cela soit suivi par un inculpation. Le constructeur avait du toutefois s'acquitter d'une amende de 16 millions de dollars pour avoir tardé à révéler ces problèmes techniques. En avril, ce sera au tour du Lexus GX460 d'être mis en cause, un magazine, toujours américain, estimant sa tenue de route dangereuse, et ce qui vaudra un nouveau rappel.

Quelques semaines de répit plus tard, la filiale américaine de Toyota, qui doit frémir à chaque fois que la poste vient livrer son courrier, reçoit une nouvelle assignation à comparaître devant un grand jury fédéral chargé de déterminer si les preuves accumulées sont suffisantes pour envisager une inculpation et un procès pénal. Cette fois-ci, c'est, selon l'agence de presse Jiji, le Toyota 4Runner qui est pointé du doigt pour un problème de biellette de renvoi de direction. Cela vous dit quelque chose ? C'est normal, sa découverte date de 2005 et avait occasionné le rappel de 1,19 million de véhicules à l'époque même si aucun accident lié à ce défaut n'avait été signalé. Qu'à cela ne tienne, le constructeur japonais devra tout de même fournir tous les documents techniques nécessaires et a même promis de « coopérer sincèrement avec les enquêteurs » dans un communiqué publié hier.

Aujourd'hui plus que jamais, qui veut la peau de Toyota ?