Le directeur du groupe Fiat Sergio Marchionne ne semble guère apprécier l'isolement de la marque italienne en Europe, qui peine face à la concurrence et qui, à l'image de ses homologues généralistes européens, ne parvient pas à tenir la guerre des prix contre Volkswagen ou les marques coréennes, entre autre. Alors pour briser la réussite du groupe allemand, il semblerait que Marchionne ait approché General Motors et PSA en début de mois selon trois sources proches du dossier.

Pour l'italien, une telle alliance permettrait de tenir la comparaison avec Vollkswagen AG sur les parts de marché. En effet, VAG tient 24,8 % du marché européen, et la combinaison entre le groupe français, italien et Opel correspondrait à un quart du gâteau européen.

Malheureusement pour Marchionne, un évènement a tout simplement stoppé le projet puisque l'Etat français s'est porté garant de PSA à hauteur de sept milliards d'euros, et va avoir un droit de regard sur l'administration du groupe. L'idée n'a donc même pas passé le stade des négociations, mais si Sergio Marchionne était parvenu à convaincre la famille Peugeot et la direction General Motors de laisser Opel entrer dans l'opération, un nouveau groupe aurait pu être créé avec "une absence totale de managers américains".

Du côté de chez PSA, on hésitait beaucoup à s'allier avec Fiat, surtout pour le "peu de technologie qu'aurait pu apporter le constructeur italien", comme l'affirme l'une des sources rapportant cette affaire. Le groupe français a préféré s'allier avec General Motors pour sa présence à l'échelle mondiale, critère important pour PSA.