Leapmotor sera-t-il le Dacia de l’électrique ?
Le constructeur chinois Leapmotor, partenaire de Stellantis, a récemment fêté sa première année de présence en France. Les ventes restent encore modestes dans l'absolu, mais n'empêchent pas des ambitions élevées.

S’ils ne connaissent encore qu’un succès relatif, les constructeurs chinois occupent une place grandissante dans le parc automobile français. Parmi ceux-ci figure Leapmotor, qui au terme de sa première année de présence dans l’Hexagone a convié une poignée de médias pour établir un bilan et dresser quelques perspectives.
Précisons pour commencer que cette marque n’a que 10 ans d’existence, et que ses premières voitures n’ont été produites qu’il y a 5 ans. Cela ne l’a pas empêché de livrer près de 466 000 véhicules à travers le monde (30 pays en tout) de janvier à octobre 2025.
L’Allemagne est aujourd’hui le premier marché de Leapmotor en Europe, suivi d’un peloton formé par la France, l’Espagne et l’Italie. Chez nous, le constructeur fait état de 2900 immatriculations depuis septembre 2024, pour la plupart réalisées par la citadine électrique T03, caractérisée par le tarif ultra-concurrentiel de 16 900 € (ou 139 € par mois sans apport, sachant que les formules locatives représentent plus de 80% des formules de financements vendues par la marque).

La gamme se complète actuellement de deux SUV, les B10 (électrique) et C10 (électrique ou hybride à prolongateur d’autonomie), et s’élargira à trois autres nouveaux modèles d’ici 2027, au premier rang desquels la B05, une berline compacte électrique dont la commercialisation devrait intervenir au mois de juillet. Il est aussi question que le B10 soit rebadgé et intègre la gamme Opel. Il serait alors fabriqué dans l’usine espagnole de Saragosse, ce que les représentants de Leapmotor France n’ont ni confirmé…ni démenti.
Cette montée en puissance de l’offre s’appuie sur un réseau de 126 points de distribution en France. Il s’agit en quasi-exclusivité de concessionnaires Stellantis, ceci en vertu des accords liant les deux entreprises. Depuis l’automne 2023, Stellantis est en effet actionnaire de la marque à hauteur de 21%, et les deux entités ont créé la coentreprise "Leapmotor International", gérée par Stellantis à 51%, qui gère la fabrication, exportation et vente des produits Leapmotor en dehors de la Chine.
Interviewé par nos confrères du Point en octobre dernier, l’ex-Directeur général de Stellantis Carlos Tavares avait évoqué la menace que représentent les constructeurs chinois en général, et Leapmotor en particulier : "Je me suis toujours demandé pourquoi le chinois Leapmotor avait accepté le deal selon lequel Stellantis prenait 21% de la société et 51% de son business en dehors de la Chine. Je n’ai qu’une seule réponse : un jour, si Stellantis va mal, il sera dans la place pour le racheter." En attendant ce jour, la seule certitude est que Leapmotor va continuer de creuser son sillon modestement, mais en confiance, malgré une équipe qui ne compte que 9 personnes actuellement en France.
Interrogé sur les spécificités de Leapmotor par rapport à d’autres constructeurs chinois, le responsable marketing de la marque en France insiste sur le rapport prix/prestations de ses produits : "on ne cherche pas forcément le mieux disant technologique, on privilégie une technologie accessible à tous, et on cultive la proximité grâce à l’appui du réseau Stellantis. Pas de gros investissements dans les médias, mais on avance en étant partenaires du Téléthon, en multipliant les expositions dans des événements locaux, et en étant à l’écoute des remontées de nos clients." Est-ce que cela passe aussi par l’abandon de vos piètres pneus Linglong?", demande le journaliste. "Oui, cela fait partie des remontées transmises au siège."
















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