Là où les changements sont plus consistants, c’est pour les dessous. Non pas pour la transmission intégrale à temps partiel d’origine Mitsubishi sans la moindre modification (avec la possibilité sans grand intérêt de rouler en traction uniquement), mais pour le châssis et le moteur Diesel. Chez PSA, les disques ventilés à l’avant reçoivent des étriers à double pistons, et nous avons pu constater que la 4007 freine fort, et longtemps. Le choix des pneumatiques influent également. Chez Peugeot, la monte de 16 M+S conviendra à un usage mixte/tout-chemin tandis que la monte 18 pouces avec des pneus été choisit délibérément l’asphalte. Raideurs des ressorts et tarage des amortisseurs, ou encore les combinés séparés à l’arrière (amortisseurs et ressorts concentriques sur le Mitsu) apportent un vrai plus en confort sur la 4007, moindre en comportement, déjà très correct sur le SUV japonais. PSA a également retouché la direction, mais elle manque encore de centrage à notre goût et reste sensible aux remontées dans la colonne, surtout en 2 roues motrices.

Essai - Peugeot 4007 2.2 HDi : le dernier des mohicans ?

Contrairement à Mitsubishi qui doit composer avec le 2 litres TDi 140 chevaux d’origine Volskwagen bruyant et creux sous 2000 tr/min (défaut criant pour l’Outlander II qui frise 1.7 tonnes à vide), PSA a retenu une nouvelle variante du récent Diesel PSA/Ford 2.2 170 ch à double turbo qui équipe 407 et C5, C6 et 607. Les deux turbo en parallèle sont ici abandonnés au profit d’un simple turbo à géométrie variable. Le silence et l’absence de vibrations restent de mise. Ses 156 chevaux (115 kW) et 380 Nm à 2000 tr/min (déjà 300 Nm dès 1500 tours sont disponibles) offrent un agrément et des performances bien supérieur à l’Outlander.

Essai - Peugeot 4007 2.2 HDi : le dernier des mohicans ?

Le moteur pousse dès de 1250-1300 tr/min., et offre une disponibilité en bas régimes agréable, sans jamais se montrer violent. La plage d’utilisation relativement étendue et le couple bien présent permettent de négliger plus que de coutume le levier de vitesses en ville de la boîte 6 rapports manuelle assez bien étagée. Les reprises sont en 5e ou en 6e toujours meilleures que pour l’Outlander. En accélérations, le 1 000 m départ arrêté est franchi en moins de 32 secondes et le 0 à 100 km/h l’est en moins de 10 secondes, soit une à deux secondes de mieux qu’avec le TDi 140. La vitesse maximale s’établit à 200 km/h, soit une dizaine de mieux que l’Outlander.

Les 7,2/7,3 l en cycle mixte sont légèrement supérieurs au Mitsu, mais la conso réelle sur notre rapide essai avec une moyenne de 8,9 litres se traduit en pratique par une quasi-égalité, et un très bon résultat par rapport aux autres SUV de ce gabarit.