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Autolib’ : le (mauvais) feuilleton continue

A son lancement en 2011, Autolib' devait révolutionner la mobilité électrique. A la veille de la fin officielle du service, il n'est plus question que de litiges portant sur d'énormes sommes d'argent, d'employés à recaser et de bornes électriques inopérantes. Parlez d'un succès...

A Paris, les places Autolib' seront dans un premier temps réservées aux voitures électriques qui pourront y stationner gratuitement...mais pas s'y recharger.
A Paris, les places Autolib' seront dans un premier temps réservées aux voitures électriques qui pourront y stationner gratuitement...mais pas s'y recharger.

Le feuilleton Autolib’ continue au cœur de l’été. Dimanche, soit quarante-huit heures avant la fin officielle du service, c’est Marie Bolloré, directrice générale des applications de mobilité électrique du groupe breton, qui passait à l’offensive dans une interview au JDD pour déclarer que sa société allait réclamer une demande d’indemnisation de 250 millions d’euros permettant selon elle de couvrir les pertes accumulées et les coûts de résiliation (départs de collaborateurs, coûts des bornes, etc.) : « Nous sommes en train de faire le calcul du montant que nous allons demander en septembre au syndicat mixte Autolib' Vélib', avec lequel nous étions sous contrat. »

Même si le groupe accepte de prendre à sa charge la somme de 60 millions d’euros en tant que délégataire de service public, ainsi qu'il l’avait déjà annoncé il y a quelques mois, il n’en demeure pas moins que la somme de 250 millions d’euros apparaît très élevée pour un service utilisé par moins de 1% de la population d’Ile-de-France.

L’affaire semble donc encore loin d’être réglée, alors que se pose en parallèle la question du devenir des 6 300 bornes de recharge disposées dans 103 communes d’Ile-de-France.

Celles-ci devraient en effet devenir propriété des communes (après un versement de 15 millions d’euros par le syndicat mixte Autolib’ Vélib’ métropole, ou SAVM, comme le précise Le Parisien), mais le problème est qu’elles se retrouvent dans l’impossibilité de les utiliser puisque c’est Bolloré qui garde la main sur leur fonctionnement.

« Les bornes que nous allons récupérer ne seront pas connectées au système d’information. Elles seront connectées au réseau électrique. Les communes pourront les remettre en service en souscrivant un abonnement électrique et les mettre à disposition des usagers. Mais sans système d’information, il n’y aura pas de données sur l’utilisation, pas de possibilité de refacturer à l’utilisateur. Ce serait une utilisation en accès libre, au frais de la collectivité », a récemment expliqué Catherine Baratti-Elbaz, présidente du SAVM (Le Parisien).

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Et c’est ainsi que l’on se retrouve avec un réseau de recharge dense mais parfaitement inutilisable, dont on imagine qu’il constituera un argument de poids pour Bolloré dans les négociations à venir.

Car sauf à rendre gratuite l’électricité, ce qui est inenvisageable, il faudra bien raccorder ces bornes à un réseau informatique qui reste à créer. On voit donc mal comment ces bornes pourront être à nouveau opérationnelles avant le courant de l’année prochaine. Et dans l’intervalle, que se passera-t-il ? « A partir du moment où la station est fermée, le maire récupère la compétence de définir le régime de stationnement », il reviendra aux maires d’y définir le régime de stationnement », détaille Catherine Baratti-Elbaz.

A Paris, les 3 244 places de stationnement « Autolib’ »  seront réservées aux voitures électriques qui pourront s’y garer gratuitement dans la limite de six heures consécutives, mais pas y recharger leurs batteries (pour ça, on peut entre autres se tourner vers les 620 bornes du réseau public Belib’). C’est certes mieux que rien, mais on est encore clairement dans le bricolage. Décidément, la mobilité électrique peine toujours autant à trouver sa vitesse de croisière.

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