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Chronique du déconfiné 3 – attachons-nous à la caravane

Dans Loisirs / Autres actu loisirs

Michel Holtz

Elle est jugée ringarde et encombrante. Pourtant, en préparant ses vacances, le déconfiné, qui sait désormais qu’il ne pourra pas quitter la France cet été, se verrait bien parcourir les routes de campagne avec un tel attelage. Mais surtout pas avec un camping-car, tellement à la mode, tellement encombrant et tellement cumulard de handicaps.

Elle est vintage, mais loin d'être ringarde.

Il n’y en a que pour lui. Même Caradisiac s’y colle, faisant état d’un marché boosté par la crise sanitaire. Évidemment, le confiné est comme tout le monde et lui aussi se réjouit de la fin du jeu des 100 bornes imposé depuis le 11 mai. Lui aussi programme des escapades franco-françaises pour cet été. Mais certainement pas à bord d’un camping-car. Que celui qui n’a jamais souffert pendant quelques jours dans l’une de ces camionnettes à capucine, avec un CX de supertanker et un profil de béluga qui ferait passer un Fiat Multipla pour une Porsche 911, me jette sa première jante en tôle. Devant tant de maux, l’ex confiné devient sérieux : le camping-car Bürstner sur base de Fiat Ducato n’aura pas sa peau.

D'accord, c'est un camping-car légèrement ancien, mais son CX peut rappeler celui de modèles plus récents.
D'accord, c'est un camping-car légèrement ancien, mais son CX peut rappeler celui de modèles plus récents.

Comment ? C’est pourtant super-pratique, rétorque le chœur des adhérents du club des camping-caristes en pleine dévotion. On emporte sa maison avec soi, on s’arrête ou on veut, quand on veut. Que demander de plus ? Ne pas avoir à feuilleter un épais bottin des lieux autorisés et de ceux qui ne le sont pas, des places de stationnement interdites et des (rares) autorisées, par exemple. C’est simple, sans ce type de guide, aucun camping-cariste ne sort de chez lui. Et encore, pour accéder à l’endroit où l’on a exceptionnellement le droit de stationner pour une heure ou pour la nuit, ce qui dépend de l’humeur du maire, de l’avis de la communauté de communes et de l’alinéa 12, article 7945 d’un texte préfectoral ou de la loi sur le littoral, il faut scruter les panneaux avec de petits camping-cars mignons méchamment barrés de rouge. Résultat : le fringant proprio d’un Hymer, Pilote ou Rapido payé 60 000 euros au bas mot, le prix moyen de la liberté, se retrouve au camping municipal en compagnie de vulgaires tentes Quechua, et surtout de caravanes.

50 % moins chères qu'un camping-car

La caravane, justement. Et si c’était elle le vrai symbole de la liberté de cet été en mode confiné ? Elle est ringarde ? On rétorquera à ceux qui osent ainsi la désigner, qu’elle est vintage, nuance. Elle a les mêmes inconvénients que le camping-car et on ne peut la stationner nulle part sauf au camping des flots bleus ? Certes, mais ce petit inconvénient est très nettement compensé par ses très nombreux avantages. À commencer par son prix. Une caravane coûte, en moyenne, 50 % de moins qu’un camping-car. Et à 25 000 euros, l’on a affaire à un modèle premium, lorsqu’à ce tarif, le vendeur de capucines affiche, derrière son masque, un grand sourire narquois face à son client qui ne voit pas son dédain.

La liberté de détacher sa voiture

Et puis, la caravane, qu’elle soit joliment américaine, du type Airstream, ou plus banalement européenne, mais très haut de gamme à double essieu et robinets de salle de bain dorés, marque un point absolument décisif sur le vilain camping-car : elle se détache et rend la liberté à l’automobiliste qui la tracte. À cet instant, respectons une minute de silence pour le pauvre camping-cariste qui a pris soin de faire ses courses avant d’arriver à son aire de repos. Il s’installe, déballe son auvent et son service de porcelaine de Limoges. Zut, il a oublié de prendre du pain. Il a alors le choix : remballer le service du dimanche offert par sa belle-mère, replier son auvent et ses fauteuils pliants pour s’en aller vers le premier artisan boulanger du coin, à 7 km à vol d’oiseau. Ou alors, il peut décider d’y aller à pied, ou avec le vélo sorti de sa soute, sous la canicule de juillet. Alors que le même oublieux en caravane, se contentent de détacher sa maison roulante et un quart d’heure plus tard, à bord de sa voiture, il est à même de tâter le croustillant de sa baguette.

 

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Une auto moderne et une caravane qui l'est tout autant : le cocktail gagnant.
Une auto moderne et une caravane qui l'est tout autant : le cocktail gagnant.

L’homme moderne a donc le choix, et que l’on ne dise pas au déconfiné (qui a réponse à presque tout) qu’un attache caravane abîme visuellement une belle auto. La boule, revêtue d’une adorable balle de tennis fluo savamment découpée, se révèle même un atout indéniable lorsque l’on se gare en ville. Sa seule vision empêchera un malandrin de frotter l’arrière de la carrosserie ainsi équipée, de peur d’abîmer l’avant de la sienne.

Les caravanes aiment être tractées par de belles autos

Enfin, l’amateur de caravane et d’automobile pourra profiter pleinement de sa voiture pendant ses vacances. Et pas n’importe quelle auto. Pour bien tracter une bonne grosse caravane, il faut de la puissance et du couple. Et si l’on peut éviter une traction pour choisir une propulsion ou un 4x4, c’est encore mieux. Propulsion, puissance et couple : c’est là le cocktail gagnant des voitures les plus réjouissantes pour tout amateur d’autos. Autant dire qu’un bagnolard vrai de vrai ne saurait en pincer pour une vulgaire camionette à capucine, mais bel et bien pour une caravane.

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Par PhilZ le 24/03/2020

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