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Essai - Subaru Outback (2021) : l'Eco-Malus m'a tué…

Dans Nouveautés / Nouveaux modèles

Stéphane Lémeret

Déjà lancée depuis de longs moins outre-Atlantique, la toute nouvelle Outback débarque enfin dans une Europe… qui ne veut pas d'elle. Et par Europe, nous parlons bien sûr de l'institution qui lave plus vert que vert.

Essai - Subaru Outback (2021) : l'Eco-Malus m'a tué…

 EN BREF

Nouvelle génération

À partir de 48 000 €

11 000 € de malus

Pardon si nous le répétons à chaque fois que nous vous en présentons une nouvelle génération, mais la Subaru Outback a un rôle non négligeable dans le monde de l'automobile. C'est en effet son ancêtre, la DL des années 70, qui a inventé le break tout chemin, à transmission intégrale et garde au sol augmentée. Non, ce n'est donc ni Volvo, ni Audi. Et on peut aussi extrapoler, en disant que la mode – assez passagère – de ces breaks et de tout ce qui est haut sur pattes, a donné naissance à celle des SUV. Voilà ce qu'il y a dans l'ADN de la Subaru Outback, et libre à chacun de lui en vouloir pour cela, ou de lui en être reconnaissant. Quoi qu'il en soit, il fallait rendre à César…

Cela fait maintenant un peu plus de 25 ans que Subaru appelle ce concept Outback. Un nom qui annonce les prétentions du véhicule, puisque c'est aussi celui des étendues sauvages et arides d'Australie, vastes comme deux tiers de l'Europe. C'est la sixième génération qui arrive aujourd'hui chez nous, après déjà plus d'un an de carrière sur son marché numéro un, les USA. Là, dans un pays où le WRC n'a pas du tout la notoriété qu'il a en Europe, seule la scène « street racing », les amateurs de tuning extrême et ceux qui connaissent par cœur chaque cascade de la franchise Fast & Furious, ont de Subaru une image sportive. Pour les autres, Subaru est une marque « bon père de famille » un peu plan-plan, image qui était celle de Volvo partout dans le monde avant son virage premium. Et le parallèle est plus adapté qu'on l'imagine, pour une raison que nous vous expliquerons plus loin. Tout cela pour dire que c'est avec deux ans de délai que l'Outback arrive sur le Vieux Continent, qui lui est particulièrement hostile…

En effet, on ne vous apprend rien, la guerre au CO2 est plus impitoyable ici qu'ailleurs. Et c'est bien sûr pour cela que les constructeurs électrifient plein pot, voire annoncent carrément le bannissement prochain du moteur thermique. Déjà, les mesures qui favorisent l'électrification (et/ou pénalisent le thermique) sont en place. Bref, il ne fait pas bon être un 4 cylindres Boxer de 2.5 litres sans la moindre aide électrique. Comme celui de la Subaru Outback, justement ! Et c'est particulièrement vrai en France, qui cherche toujours à être un bon élève européen en matière de règles anti-bagnole. Pour cette France-là, l'Outback cumule toutes les tares : le moteur Boxer donc, associé en série à la transmission intégrale dont la marque ne se défait pas, et à une boîte auto CVT. Bon, admettons, elle le fait un peu exprès, de cumuler tous ces facteurs de consommation. De fait, le modèle est homologué à 193 g CO2/km. Et c'est là que la guillotine ressort de la cave. Malus écologique : 10 980 € ! Soit à peu près un supplément de 20 % du prix de base. Ce handicap est tellement dommage…

Presque parfaite

Car en dehors de ces considérations fiscalo-environnementales dont on pense ce qu'on veut, la Subaru Outback est, l'air de rien, une voiture remarquable. D'abord, elle a cette particularité étrange : malgré un design qui, disons-le, ne casse pas trois pattes à un canard, elle réussit à avoir du charisme. Est-ce dû à sa garde au sol augmentée, à ses protections de carrosseries, à ses imposantes galeries de toit ? Mystère, mais le fait est que c'est une voiture qui plaît, manifestement. Une voiture dont on s'approche chaque matin avec un sentiment de satisfaction, voire de fierté. 

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C'est pareil pour le design intérieur. Ça n'invente rien de particulier, ça ne témoigne pas d'une recherche obsessionnelle du beau ou de l'original. Et pourtant… ça le fait ! Prenons par exemple l'écran tactile vertical, gimmick très en vogue dans le monde automobile actuel. Au mieux, ça laisse une impression de truc fashion un peu facile. Au pire, ça vire à la démonstration ostentatoire, comme dans une Tesla ou une Mercedes Classe S. Dans l'Outback, c'est parfaitement naturel, bien à sa place. Pourquoi ? Là encore, mystère. 

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Côté technologie, « made in Japan » oblige, rien ne manque évidemment. Ah si : le tableau de bord numérique. D'accord mais… qu'est-ce que ce gadget apporte réellement, au fond ? Rien. Plus important, le système multimédia est complet, connecté bien sûr, et le fonctionnement est assez intuitif. Les menus ne sont pas alambiqués et ne recèlent aucune fonction qu'on oubliera passée la première semaine de mumuse. Quant à l'ergonomie, elle est telle qu'on la connaît dans une automobile pleine de bon sens. Comprenez que Subaru ne cherche pas à réinventer la roue à grands coups de surfaces tactiles ou de commandes dans des endroits improbables. Dans l'Outback, on s'installe, et on sait immédiatement où tout se trouve.

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L'habitabilité est digne de ce qu'on attend d'un break de 4,87 mètres de long. Les places arrière sont plus que suffisantes pour trois adultes, et le coffre est à qualifier de familial. Subaru oublie de mentionner le volume minimal sous tablette mais à vue de nez, on a bien 550 litres, cela avec des formes pratiques, sans obstacle, et avec un seuil de chargement parfaitement bas.

Mieux qu'une Suédoise

Enfin, il y a les aides à la conduite. Nous disions plus haut que le parallèle entre Subaru et Volvo était judicieux. Il se trouve en effet que ce sont les Américains, et pas nous, aveuglés que nous sommes par nos souvenirs de l'Impreza bleue à jantes or, qui ont l'image la plus juste de Subaru. En effet, le constructeur lui-même ne se présente pas comme sportif dans l'âme. Depuis toujours, son vrai crédo est… la sécurité. Si Subaru a adopté la transmission intégrale et le moteur Boxer, qui abaisse le centre de gravité donc améliore le comportement routier, ça n'a jamais été pour passer les virages à 130 à l'heure. C'est pour rester dans les virages lors des hivers japonais, volontiers rigoureux. Sé-cu-ri-té !

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Et voilà pourquoi la liste des aides à la conduite de l'Outback est l'une des plus complètes du moment. Outre les désormais classiques, comme l'aide active au maintien de voie, le freinage automatique d'urgence, la reconnaissance des piétons et des cyclistes, la lecture des panneaux routiers, la surveillance de trafic transversal arrière, etc., on trouve sur cette liste des choses comme le contrôle de freinage post-collision (système qui évite le « sur-accident »), ou encore le système autonome de manœuvre d'évitement, uniquement disponible en option sur les haut de gamme allemands. Chez Subaru, tout est de série dès la version de base. Ces aides sont évidemment toujours en éveil, et ce sera toujours trop sensible et intrusif aux goûts de certains. Mais là où Subaru se distingue de Volvo et de bien d'autres, c'est dans sa façon d'attirer votre attention. Quand l'Outback émet une alerte, c'est à la japonaise. Genre « Excuse-moi, respectueusement, mais tu as bien vu ce truc devant toi ? Oui ? OK, pardon d'avoir dérangé ». Très différent du « FAIS GAAAAAAAFFE !!! » que vous hurlent certaines voitures, en accompagnant souvent cela d'un violent coup de frein.

Chiffres clés *

  • Longueur : 4,81 m
  • Largeur : 1,84 m
  • Hauteur : 1,60 m
  • Nombre de places : 5 places
  • Volume du coffre : 559 l / 1848 l
  • Boite de vitesse : Auto.
  • Carburant : Essence
  • Taux d'émission de CO2 : 193 g/km
  • Malus : 10980 €
  • Date de commercialisation du modèle : Janvier 2021

* A titre d'exemple pour la version IV (2) 2.5I TOURING EXCLUSIVE LINEARTRONIC.

Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.

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