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Les futures élections font peur à Carlos Tavares qui craint un faiblissement sur les voitures électriques

Dans Economie / Politique / Politique

Cédric Pinatel

Le patron du groupe Stellantis a peur que les élections à venir au sein de la Commission européenne et aux Etats-Unis n’entraînent d’importants changements de stratégie sur l’électrification du parc automobile mondial.

Carlos Tavares, directeur général du groupe Stellantis.
Carlos Tavares, directeur général du groupe Stellantis.

A l’époque où il ne dirigeait « que » le groupe automobile français PSA, Carlos Tavares ne faisait clairement pas partie des fans de la voiture électrique. Constatant les importantes mesures d’incitation de la part des gouvernements européens (et ailleurs dans le monde), il a cependant lancé son groupe dans d’importants projets d’électrification qui se sont intensifiés après la formation de Stellantis consécutive à la fusion entre PSA et FCA en 2021.

Stellantis mise désormais sur l’électrification totale de ses véhicules, notamment en Europe où la plupart de ses marques deviendront 100% électriques avant la fin de la décennie actuelle (mais aussi aux Etats-Unis où ses marques Chrysler, Dodge, Jeep et Ram investissent beaucoup dans cette technologie). De pourfendeur de la technologie électrique, Carlos Tavares est ainsi devenu l’un de ses défenseurs en demandant régulièrement aux gouvernements d’augmenter leurs efforts en la matière. Il y a quelques jours, Stellantis a même annoncé à la surprise générale qu’il allait distribuer la marque chinoise de voitures électriques Leapmotor en Europe et devenir son actionnaire en Chine.

Mais le succès de la stratégie commerciale de Stellantis dépend entièrement de la bonne adaptation des différents marchés à cette électrification de masse. L’Europe a déjà acté la généralisation des voitures à zéro émissions pour 2035 et même aux Etats-Unis, plusieurs états prévoient d’arrêter les ventes de voitures thermiques neuves à partir de 2035. Or tout ne se passe pas comme prévu pour l’instant pour le groupe Stellantis et les autres grands groupes automobiles européens.

Sur le Vieux Continent, les ventes de voitures électriques n’augmentent plus aussi significativement depuis quelques mois ce qui fait craindre la formation d’un palier. Les ventes de la Fiat 500e n’ont pas été aussi bonnes que prévu en 2023 et les choses sont encore pires en la matière chez les concurrents comme Volkswagen. Les consommateurs européens semblent attendre les fameuses nouveautés électriques à 25 000€, promises par plusieurs constructeurs (dont les marques de Stellantis Citroën, Fiat et Opel en plus de Volkswagen ou Tesla), prévues pour 2024 au plus tôt et 2026 au plus tard.

Et si les élections changeaient tout ?

Le contexte politique inquiète aussi Carlos Tavares comme il l’a expliqué aux journalistes allemands d’Automobiwoche lors d’une visite d’usine à Mirafiori en Italie. « Deux élections importantes auront lieu l’année prochaine. Celles du Parlement européen en juin et les présidentielles américaines en novembre. Elles pourraient faire bouger les politiques d’électrification dans les grandes lignes, ce qui obligerait le groupe Stellantis à revoir toute sa stratégie », prévient-il.

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Aux Etats-Unis, le parti républicain pourrait revoir les mesures d’aides mises en place par le gouvernement de Joe Biden en cas de victoire aux élections. En Europe, certains membres de l’Union européenne poussent toujours pour atténuer l’interdiction totale des voitures thermiques sur le Vieux Continent à partir de 2035. Récemment, le gouvernement britannique a d’ailleurs décidé de reculer un peu sur la voiture électrique, estimant ne pas être prêt pour une interdiction des voitures neuves thermiques que le précédent gouvernement prévoyait pour 2030.

Dans un contexte où la plupart des constructeurs européens misent désormais sur une forte augmentation des ventes de voitures électriques dans leurs stratégies à moyen et long terme (que ce soit chez Stellantis, Renault, Volkswagen ou Mercedes), le moindre changement politique dans les institutions européennes aura inévitablement des conséquences. Les mauvaises langues diront qu’il suffirait d’avoir des voitures électriques ultra-compétitives pour décider les clients en masse, ce qu’arriveront peut-être à faire les futures Citroën ë-C3, Fiat Panda, Volkswagen ID.2, Renault Twingo et autres 5 si elles prouvent à tous leurs qualités.

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