Votre navigateur ne supporte pas le code JavaScript.
Logo Caradisiac    
Publi info

Les nouveaux métiers de l'auto - Eric Saint Frison, du physique au digital en passant par le phygital.

Dans Economie / Politique / Industrie

Michel Holtz

Ancien président de Ford France, il a changé de vie en 2006. À l’époque, il est l'un des premiers français à se lancer dans la digitalisation de la distribution automobile et 14 ans plus tard, il multiplie les activités, entre les start-up qu'il aide à développer, les sites qu'il dirige et la Société Générale qui le consulte pour ses activités digitales liées à l'automobile. Pour autant, ce pro du numérique croit plus que tout en un commerce automobile mélangeant le digital et le physique : le phygital

Les nouveaux métiers de l'auto - Eric Saint Frison, du physique au digital en passant par le phygital.

 L'automobile change et les hommes qui la conçoivent aujourd'hui exercent un métier qui souvent, n'existait pas encore il y a vingt ans. Qui sont-ils ? Quel est leur parcours ? Qu'ils soient ingénieurs motoristes, spécialistes des trains roulants, de l'informatique embarquée, de la recharge ou experts en digital, nous sommes allés à leur rencontre.

Ceux qui prétendent que les seniors ne sont pas à la pointe des nouvelles technologies, ne connaissent pas Eric Saint Frison. À 64 ans, il connaît la Silicon Valley aussi bien que son quartier parisien et gravite dans l'univers digital depuis 2006. Cette année-là, il a un déclic. Président de Ford France, après avoir travaillé dans d'autres pays européens et au Mexique, il est sur des rails, ceux tous tracés d'une carrière internationale au sein du constructeur à l'ovale ou il gravit tous les échelons depuis 20 ans. "Je devais prendre un nouveau poste important à São Paulo. Et pour des raisons personnelles et familiales, j'ai décidé que ma vie n'était pas de courir d'un pays à l'autre". Une vie de cadre expatrié qui consiste à changer de poste et de pays tous les trois ou quatre ans, entre l'Amérique du Sud, Detroit et Shanghai ? très peu pour lui.

Le web ? Trop compliqué pour les concessionnaires

Au même moment, le net est en plein essor, "mais son utilisation dans l'automobile était encore très limitée". Les sites des constructeurs ne sont que des vitrines qui manquent d'interactivité, "quant aux concessionnaires, ils en étaient totalement absents, les marques leur expliquant que tout ça est bien trop compliqué pour eux et qu'elles se chargeraient de tout". Il monte alors une première entreprise, explique aux distributeurs que le web est fait pour eux, s'entoure de développeurs et propose ses services.

Le "digital car guy" a largement contribué à la transformation digitale de la distribution automobile en France.
Le "digital car guy" a largement contribué à la transformation digitale de la distribution automobile en France.

Mais un associé malhonnête fait plonger la start-up et il quitte la maison. Heureusement, la deuxième tentative est la bonne. Digital Dealer est né, et son boss c'est lui seul. Rapidement la petite entreprise prend de l'ampleur, les clients distributeurs automobiles sont séduits par son approche du digital et il recrute "J'ai rapidement pris l'habitude de travailler avec des salariés dont j'avais deux fois l'âge" et qui l'écoutent, pour son expertise de l'automobile développée au cours de toutes ces années.

De la start-up à la Société Générale

Un développement qui est également lié au regroupement que connaît alors la distribution automobile. "En 2006, un seul groupe de concessionnaires atteignait 1 milliard de chiffre d'affaires annuel en France, ils sont aujourd'hui une dizaine". Mais en 2014, Éric Saint Frison accepte "une proposition que l'on ne saurait refuser", selon l'expression consacrée. Un groupe de presse rachète sa boîte, et il redevient, auprès de son acheteur, le salarié qu'il n'est plus depuis quelques années. Une parenthèse de 4 ans avant que cet entrepreneur dans l'âme ne reprenne les rênes de sa vie et de son travail.

"L'avenir ne sera pas seulement électrique, mais multi-énergie".
"L'avenir ne sera pas seulement électrique, mais multi-énergie".

Il devient consultant pour la Société Générale, dont il développe le digital pour la partie automobile de sa filiale CGI Finance. Il lance un site de ventes de voitures et s'investit dans de nouvelles start-up, comme celle qui, actuellement, propose un système permettant de diagnostiquer l'état de la carrosserie d'une voiture d'occasion. Il suffit de la faire passer sous un portique spécialement étudié et en quelques minutes, le coût des réparations s'affiche automatiquement

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/

L'avenir est au "phygital"

Pourtant, malgré ses 15 ans d'expérience du numérique, le "digital car guy", comme il est aujourd'hui surnommé dans la profession, n'est pas un jusqu'au boutiste de l'immatériel. L'achat complet d'une voiture via le web  ? Il n'y croit pas, même si l'un de ses sites vend 80 voitures par mois de cette manière, "ça restera marginal'. Son truc à lui c'est le "phygital" "le mélange du physique et du digital. les acheteurs veulent bien configurer leur auto sur un site, et ils le font d'ailleurs. Mais à un moment, ils ont besoin de voir l'auto et un vendeur".

De la même manière, celui qui a toujours eu une vision globale et d'avenir de l'industrie auto, et de sa distribution, n'est pas convaincu par le tout électrique qui semble pourtant inéluctable dans la décennie à venir. "Je pense qu'il y aura plusieurs énergies qui vont cohabiter, entre l'électrique, très intéressant, l'hydrogène et les nouveaux carburants." A chaque usage son énergie, déclare celui qui se déplace en Smart électrique à Paris et en Volvo XC 60 hybride rechargeable lors de ses escapades hors de la capitale. On peut croire aux nouvelles technologies, l'électrique et le digital en l'occurrence, tout en restant dans la nuance.

Mots clés :

SPONSORISE

Actualité Ford

Toute l'actualité

Forum Ford

Commentaires ()

Déposer un commentaire