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Mazda 6 MPS (2005-2008) : une familiale de feu à redécouvrir, dès 8 500 €

Dans Rétro / News rétro

Stéphane Schlesinger

Forte d’un châssis affûté comme rarement, d’un moteur performant et d’une transmission intégrale, cette Mazda sportive propose efficacité et plaisir sans vous ruiner.

Sous sa robe discrète et élégante, la Mazda 6 MPS, ici en 2006, cache un moteur bouillant et une transmission intégrale.
Sous sa robe discrète et élégante, la Mazda 6 MPS, ici en 2006, cache un moteur bouillant et une transmission intégrale.

Les collectionnables, c’est quoi ?

Ce sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !

Pourquoi la Mazda 6 MPS est-elle collectionnable ?

La Mazda 6 MPS renvoie à cette époque où les voitures ont atteint un compromis inégalé entre performances, efficacité, fiabilité et sécurité. Depuis, elles ne progressent que de façon périphériques, de sorte que les prestations de la Mazda demeurent actuelles. Puissante, elle se montre redoutablement véloce et s’avère très rare, cachant de surcroît son tempérament sous une ligne élégante et discrète. Enfin, depuis elle, le constructeur d’Hiroshima n’a plus vendu de grande berline sportive chez nous.

Constructeur un peu décalé dans la production japonaise, Mazda s’est souvent signalé par ses choix mécaniques originaux. On se souviendra notamment de ses RX à moteur rotatif. Tout au long de sa vie, il a aussi proposé des modèles sportifs, et dans les années 2000, a tenté de les commercialiser en Europe sous le badge MPS, pour Mazda Performance Series. La première à en bénéficier n’est autre que la 6 qui, en 2002, remplace la lignée des 626. Elle se base sur la plateforme GG, conçue avec Ford et inaugurée par la Mondeo en 2000.

En 2002, la Mazda 6 remplace la 626 et fait valoir une ligne élégamment discrète.
En 2002, la Mazda 6 remplace la 626 et fait valoir une ligne élégamment discrète.

Largement modifiée par la firme d’Hiroshima, elle se montre très rigide et repose sur des trains roulants raffinés, composés à l’arrière d’un essieu multibras et à l’avant d’une double triangulation. Au salon de Paris 2002, Mazda expose aussi la version sportive de cette 6, sous forme de concept. Le modèle définitif arrive sur le marché en 2005, après que la gamme a été légèrement restylée. Techniquement, il tient ses promesses, se parant en effet d’une transmission intégrale évoluée, dotée à l’arrière d’un différentiel à glissement limité Torsen proche de celui de la RX8.

Au Mondial de Paris 2002, Mazda a exposé ce concept 6 MPS, qui annonçait fidèlement le modèle de série. À ceci près qu’il s’agit d’une 5 portes avec hayon…
Au Mondial de Paris 2002, Mazda a exposé ce concept 6 MPS, qui annonçait fidèlement le modèle de série. À ceci près qu’il s’agit d’une 5 portes avec hayon…

Néanmoins, quand on dit intégrale, c’est presque abusif, car en situation normale d’utilisation, elle répartit le couple presque totalement sur l’avant, l’arrière n’en recevant au maximum que 50 % quand la situation l’exige… Sous le capot, le 4-cylindres 2,3 l adopte une injection directe ainsi qu’un turbo, ce qui lui permet de développer 260 ch, ainsi qu’un couple de 380 Nm, de belles valeurs. Un ensemble alléchant mis au point non pas à Hiroshima, siège de Mazda, mais en Allemagne, où se situe son centre de recherches européen. Mieux, au lieu de céder à la mode du tuning, le constructeur s’est contenté de discrètement modifier la carrosserie : capot bombé, grandes jantes de 18 pouces, petit becquet arrière… Cette retenue est d’autant plus méritoire qu’il eût été tentant de vanter visuellement tout le travail effectué sur le châssis, la coque renforcée se montrant 50 % plus rigide en torsion que celle des 6 non sportives, et la suspension affermie (25 % à l’avant, 26 % à l’arrière).

Fin 2005, la Mazda 6 MPS définitive apparaît. Elle se distingue notamment par ses jantes de 18, son bouclier et sa grande prise d’air sous la plaque d’immatriculation.
Fin 2005, la Mazda 6 MPS définitive apparaît. Elle se distingue notamment par ses jantes de 18, son bouclier et sa grande prise d’air sous la plaque d’immatriculation.

Par ailleurs, l’équipement apparaît fort complet : sellerie cuir à réglages électriques, phares au xénon, régulateur de vitesse, clim auto, GPS, sono avec chargeur de CD… Le tout ne se solde pas par un prix délirant, loin de là : 35 700 €, soit 45 600 € actuels selon l’Insee. Si la 6 MPS est bien accueillie par la presse, elle ne connaît pourtant qu’une diffusion assez confidentielle et disparaît en 2008, quand est présentée la nouvelle génération de 6. Malheureusement, celle-ci ne se déclinera pas en MPS…

Deux sorties d’échappement et un béquet arrière pour la Mazda 6 MPS, mais pas de 5e porte, un handicap sur le marché français. Ni de version break.
Deux sorties d’échappement et un béquet arrière pour la Mazda 6 MPS, mais pas de 5e porte, un handicap sur le marché français. Ni de version break.

Combien ça coûte ?

Tombée en désuétude car nettement moins radicale que les réputées Subaru Impreza WRX et Mitsubishi Lancer Evo, la Mazda 6 MPS ne déplace pas les foules. On trouve dès 8 500 €, affichant certes près de 180 000 km. Une auto de 120 000 km dépasse déjà les 10 000 €, alors qu’à 15 000 €, le chiffre du kilométrage tombe à 60 000.

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Gros avantage de la Mazda 6 MPS : sportive, elle n’oublie pas d’offrir beaucoup de place à bord.
Gros avantage de la Mazda 6 MPS : sportive, elle n’oublie pas d’offrir beaucoup de place à bord.

Quelle version choisir ?

Il n’y en a qu’une, donc le choix est aisé. Même les options ne permettent pas de différencier réellement les 6 MPS, vu que seul le toit ouvrant était en supplément.

Peu de Mazda 6 MPS ont été commandées en rouge : ce coloris attirera donc plus les collectionneurs.
Peu de Mazda 6 MPS ont été commandées en rouge : ce coloris attirera donc plus les collectionneurs.

Les versions collector

Là encore, c’est simple. Une 6 MPS en parfait état d’origine et faiblement kilométrée sera plus particulièrement un collector. Surtout si elle évite le sempiternel gris métal pour la couleur de la carrosserie…

Le 2,3 l turbo de la Mazda 6 MPS est un bloc très fiable, même si sa distribution doit être surveillée à partir de 100 000 km.
Le 2,3 l turbo de la Mazda 6 MPS est un bloc très fiable, même si sa distribution doit être surveillée à partir de 100 000 km.

Que surveiller ?

De par sa définition, la Mazda 6 MPS attire des gens aimant à solliciter très fort la mécanique, donc celle-ci a besoin d’un usage et d’un entretien rigoureux (vidange moteur tous les 15 000 km maxi, de la boîte tous les 90 000 km) pour conserver une bonne fiabilité. Par exemple, on a relevé quelques cas de paliers de turbo usés avant 50 000 km, sur des autos maltraitées.

En revanche, on note quelques faiblesses indépendantes de l’utilisation : les variateurs de phase d’arbre à cames peuvent faire du bruit, et la chaîne de distribution mérite une inspection vers 100 000 km, alors que le cardan arrière gauche semble moins résistant que les autres. Comme chez d’autres marques, l’électronique fait des siennes, certaines sondes moteur étant particulièrement difficiles à changer, faute d’accès. Néanmoins, la 6 MPS est une auto très fiable et, qui plus est, relativement peu chère à entretenir.

La Mazda 6 MPS est une voiture sportive mais pas de sport : elle se révèle plus polyvalente que radicale.
La Mazda 6 MPS est une voiture sportive mais pas de sport : elle se révèle plus polyvalente que radicale.

Au volant

J’ai toujours apprécié le design en finesse de cette génération de Mazda 6, et la MPS ne le trahit pas. L’habitacle se révèle moins plaisant, car austère et moyennement fini. Cela dit, il est vaste et la position de conduite agréable, quoiqu’un peu haute à mon goût. À la conduite, la 6 MPS n’a rien à voir avec une Subaru Impreza WRX. La première est une familiale encanaillée, la seconde une voiture de sport à quatre places. En clair, la 6 se signale d’abord par son confort, son insonorisation et sa bonne filtration générale. Souple en ville, douce sur route et autoroute, la Mazda se prête tout à fait à un usage quotidien et relaxant, tout en se montrant peu fatigante sur long trajet.

Tableau clair et bien agencé pour la Mazda 6 MPS, qui a droit par ailleurs à un pédalier alu.
Tableau clair et bien agencé pour la Mazda 6 MPS, qui a droit par ailleurs à un pédalier alu.

Seulement, elle a un deuxième visage. Quand on met pied dedans, son moteur envoie du lourd ! Outre qu’elle excède les chiffres d’accélération annoncés par Mazda, elle surprend par la virulence de ses reprises, surtout sur les rapports supérieurs. Discrète mais très performante, c’est un donc un parfait sleeper.

Mieux, dynamiquement, elle se révèle précise et très efficace. Certes, à la limite, elle a un comportement de traction, donc apparaît foncièrement sous-vireuse, mais ce caractère se manifeste très tard vu le grip disponible. De surcroît, quand on la provoque, la poupe ne dédaigne pas glisser, surtout quand le couple lui est transféré, ce qui est malheureusement un peu lent. En clair, cette auto va très vite quelles que soient les circonstances, en ne demandant que peu d’efforts, mais reste trop lourde, filtrée et insuffisamment amortie pour être une authentique sportive. Elle n’en demeure pas moins très désirable, plus amusante qu’une Audi A4 Quattro et se contente de 11 l/100 km en moyenne.

L’alternative youngtimer

Mazda RX-2 (1970-1978)

En 1970, la paisible Mazda Capella s’offre un puissant moteur rotatif de 120 ch et se renomme RX-2. Elle sera vendue en France en coupé et en berline.
En 1970, la paisible Mazda Capella s’offre un puissant moteur rotatif de 120 ch et se renomme RX-2. Elle sera vendue en France en coupé et en berline.

Pionnier avec NSU du moteur rotatif, Mazda en a équipé des coupés sportifs mais pas seulement. La berline moyenne Capella, appelée 616 à l’export, a reçu cette mécanique en 1970, se renommant pour l’occasion RX-2. Dotée d’un birotor de 120 ch, elle se révèle très véloce, pointant à 180 km/h chrono. À l’époque, dans cette catégorie, un tel niveau de performance est rare !

De plus, pour prouver la fiabilité, controversée, de son moteur Wankel, un test est organisé par Mazda : on le scelle et on fait rouler la voiture à travers l’Europe, qui passe les 100 000 km sans souci, à 100 km/h de moyenne. Néanmoins, gourmande et un peu chère (19 500 F en 1971, soit 22 000 € actuels selon l’Insee, contre 19 690 F à une bien plus réputée Alfa Romeo Giulia 1600 Super de 116 ch), la RX-2 ne rencontre guère le succès. Aujourd’hui, la Mazda est introuvable. On peut estimer sa valeur à 8 000-10 000 € environ.

À cause du pont arrière, le coffre de la Mazda 6 MPS perd 40 l de volume face à celui des autres versions, mais offre tout de même 455 l.
À cause du pont arrière, le coffre de la Mazda 6 MPS perd 40 l de volume face à celui des autres versions, mais offre tout de même 455 l.

Mazda 6 MPS (2005-2008), la fiche technique

  • Moteur : 4 cylindres en ligne, 2 261 cm3
  • Alimentation : injection directe, turbocompresseur
  • Suspension : jambes McPherson, double triangulation, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; multibras, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AR)
  • Transmission : boîte 6 manuelle, traction
  • Puissance : 260 ch à 5 500 tr/mn
  • Couple : 380 Nm à 3 000 tr/mn
  • Poids : 1 590 kg
  • Vitesse maxi : 240 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 6,6 s
Très bizarrement, une carrosserie 5 portes a été proposée aux États-Unis, où la 6 MPS se renomme Mazdaspeed 6.
Très bizarrement, une carrosserie 5 portes a été proposée aux États-Unis, où la 6 MPS se renomme Mazdaspeed 6.

> Pour trouver des annonces de Mazda 6, rendez-vous sur le site de La Centrale

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