On se perd un peu chez Polestar au salon de Munich 2025
A Munich, Polestar expose trois modèles électriques reposant sur trois plateformes différentes. Et les numéros 3-4-5 sont dans le désordre par rapport à leur taille respective. Vont-ils convaincre face aux marques premium allemandes ?

Comme beaucoup d’autres marques du groupe Geely (Lynk & Co, Zeekr, Lotus et même Smart détenu à 50% par le Chinois), Polestar cherche à pénétrer le marché automobile européen.
Son objectif est de piquer des clients aux marques premium les mieux établies…sans trop se cannibaliser avec les enseignes cousines du groupe malgré des véhicules souvent très proches techniquement.
Les numéros dans le désordre
A Munich, Polestar est venu avec trois de ses modèles : la toute nouvelle berline 5 (5,09 mètres), le récent crossover 4 (4,84 mètres) et le SUV 3 (4,90 mètres), dont les numéros viennent dans le désordre par rapport à leurs tailles respectives et leurs prix.

Le 4, récemment essayé par Caradisiac, prend la forme d’un SUV très bas à la limite de la berline. Il se passe de vitre arrière (comme la 5) et démarre à 61 800€ avec une motorisation de 272 chevaux et une batterie de 94 kWh net, promettant 620 km d’autonomie WLTP. Il repose sur la plateforme SEA (comme le Volvo EM90 ou les Zeekr 001 et 009 et d’autres modèles commercialisés exclusivement en Chine).

Le 3, lui aussi passé entre les mains de Caradisiac, se décrit comme un SUV un peu plus gros et plus classique. Il démarre à 79 800€ avec une motorisation de 299 chevaux et des batteries énormes de 111 kWh brut, lui permettant de revendiquer jusqu’à 706 km en autonomie maximale WLTP. Il repose sur la plateforme SPA2, utilisée aussi par le Volvo EX90 et la berline ES90.

La 5, enfin, joue les berlines de luxe ultra-sportives et développe entre 748 et 884 chevaux selon la version. Elle demande au minimum 119 900€ en version de base Dual Motor et monte à 143 900€ en variante Performance. Elle promet entre 585 et 670 km d’autonomie maximale WLTP avec ses grosses batteries de 106 kWh net et repose sur la plateforme PPA, conçue pour des modèles à la vocation plus sportive. Oui, ça fait donc trois plateformes pour trois modèles à la taille assez proche !

Quelle concurrence avec Lotus et les autres marques ?
Dans un groupe où les clients peuvent aussi opter pour les Lotus Eletre et Emeya mais aussi la Volvo ES90, l’EX90, le Smart #5 et même les gros modèles de Zeekr, on se demande quand même si tous ces modèles électriques à la technologie et aux prestations très proches les unes des autres (avec notamment la même ergonomie intérieure) ne risquent pas de se partager la même clientèle. Polestar, de son côté, peine à augmenter ses volumes de vente en Europe et a vu ses plans aux Etats-Unis fortement contrariés par la politique américaine récente. Ces nouveautés lui permettront-ils de se développer rapidement sur le Vieux continent ?
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