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Opel Corsa GSI (1987-1993) : la Corsa corsée, dès 4 000 €

Dans Rétro / News rétro

Stéphane Schlesinger

Même si sa puissance se limite à 100 ch, la Corsa GSI est une bombinette des plus amusantes à conduire car elle demeure légère. Fort rare, elle n’est pour autant pas chère : dès 4 000 €.

Arrivée un peu tard sur le marché, la Corsa GSI n’a pas réussi à se faire une place au soleil.
Arrivée un peu tard sur le marché, la Corsa GSI n’a pas réussi à se faire une place au soleil.

Le marché des citadines est une curiosité pour les Big Three. Chrysler n’y est jamais venu, au contraire de Ford et GM, mais ces deux derniers ont longtemps hésité. L’ovale bleu l’a investi avec la Fiesta en 1976, mais le second s’est fait tirer l’oreille jusqu’en 1982. C’est sa division allemande, Opel, qui a fortement insisté pour en concevoir une, étudiant d’abord en 1969 un prototype utilisant la mécanique de la Mini. Ensuite, une version raccourcie de sa compacte à propulsion, la Kadett City apparaît bien en 1975, mais une citadine à roues avant motrices ? Pas question. Néanmoins, les études sur la traction se poursuivent en Allemagne et débouchent sur l’excellente Kadett D en 1979. Entre-temps, en 1977, décision est finalement prise de produire une auto urbaine 100 % spécifique, vu le succès insolent des Fiat 127, Renault 5 et… Ford Fiesta. Pour la future minivoiture, on prévoit une nouvelle usine, à Saragosse, en Espagne. Le design revient à l’équipe d’Erhard Schnell, responsable notamment de la très belle Opel GT. Le résultat sort à la fin de l’été 1982, c’est la Corsa.

La toute première Corsa, en 1982, dans sa finition intermédiaire Luxus. Un dessin réussi et une mise au point soignée l’aideront à rencontrer le succès.
La toute première Corsa, en 1982, dans sa finition intermédiaire Luxus. Un dessin réussi et une mise au point soignée l’aideront à rencontrer le succès.

Bénéficiant d’un dessin équilibré et personnel, singularisé par des ailes soulignées de façon originale, elle devient la plus moderne de la catégorie. Hélas, pas pour bien longtemps, les Fiat Uno et Peugeot 205 débarquant en force début 1983. Ces dernières supplantent instantanément l’Opel dans les ventes européennes, et se dotent rapidement de versions sportives. La 205 GTI apparaît dès 1984 et la Uno Turbo ie en 1985, la Renault 5 GT Turbo arrivant entre les deux. Là encore, Opel met du temps à réagir. Certes, la Corsa se décline bien en une SR, qui devient GT en 1985, mais elle s’en tient à 75 ch. Au salon de Francfort 1987, finalement, une Corsa corsée est présentée, la GSI. Elle suit la formule de la 205 GTI, en adoptant un gros 1,6 l à injection, mais sur l’allemande, il ne dépasse pas 100 ch. Heureusement, la petiote ne dépasse pas 820 kg, aussi se révèle-t-elle très vive et reçoit un bon accueil. D’autant qu’à 75 000 F (19 200 € actuels), elle reste bien moins chère que ses rivales, la Fiat réclamant 78 700 F, la Peugeot 85 800 F et la Renault 87 000 F. La Fiesta XR2 s’affiche à 71 800 F, mais elle est complètement dépassée. L’Opel connaît-elle le succès ? Guère. Elle reste dans l’ombre des stars, et dans une catégorie aussi compétitive, ça ne pardonne pas, même avec un prix bas. En 1990, la gamme Corsa bénéficie d’un restylage, apportant un museau et un tableau de bord redessinés, mais la technique n’évolue pas : la GSI reste à 100 ch. La citadine de Rüsselsheim reçoit un catalyseur en 1992 puis se voit remplacée en 1993 par une autre Corsa, la B, qui restera dans les annales comme l’une des dernières voitures ratées du point de vue du châssis.

Présentée fin 1987, la Corsa GSI se distingue par ses boucliers spécifiques et sa calandre portant le sigle GSI.
Présentée fin 1987, la Corsa GSI se distingue par ses boucliers spécifiques et sa calandre portant le sigle GSI.

Combien ça coûte ?

Pas cher. La Corsa GSI est tombée dans l’oubli, donc ne bénéficie pas de l’effet youngtimer qui a propulsé les Golf GTI, 205 GTI et Renault 5 GT Turbo vers de hautes sphères tarifaires. Ainsi, on peut en trouver dès 4 000 € qui se présentent en bon état, en cherchant bien. Les plus belles sont vers les 7 – 8 000 €, en phase 1 ou 2.

À l’arrière, le bandeau noir entre les phares singularise la Corsa GSI, qui reste par ailleurs assez sobre.
À l’arrière, le bandeau noir entre les phares singularise la Corsa GSI, qui reste par ailleurs assez sobre.

Quelle version choisir ?

Restylée ou pas ? La première profite d’un style plus homogène mais se révèle moins bien finie. Au final, le choix devra plutôt se porter sur l’exemplaire dans le meilleur état possible.

Fin 1990, la Corsa A bénéficie d’un facelift, le dessin de sa calandre annonçant celui de l’Astra, présentée un an plus tard.
Fin 1990, la Corsa A bénéficie d’un facelift, le dessin de sa calandre annonçant celui de l’Astra, présentée un an plus tard.

Les versions collector

Là encore, ce sera une question de modèle déniché sur le marché. En parfait état, et si possible, affichant moins de 80 000 km. Vu la rareté de la bête, bon courage !

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Simple et bien conçu, le moteur s’avère robuste, plus que l’électronique qui l’entoure.
Simple et bien conçu, le moteur s’avère robuste, plus que l’électronique qui l’entoure.

Que surveiller ?

La Corsa A fait partie de ces Opel rigoureusement conçues et bien fabriquées, donc très fiables. En essence, elle ne souffre pas de tare particulière et peut parcourir des kilométrages très importants, même en GSI. Son bloc E16SE a pu connaître des soucis de consommation d’huile, mais rien de récurrent. On changera régulièrement la courroie de distribution, évidemment, en respectant les intervalles de vidanges. En vieillissant, le faisceau électrique moteur peut toutefois engendrer des pannes.

Pas de souci particulier à signaler non plus au sujet de la transmission. En revanche, l’auto étant ancienne, elle peut sévèrement pâtir de la corrosion.

Sur la route, la Corsa GSI se montre très amusante, en phase 1 comme ici, ou en phase 2.
Sur la route, la Corsa GSI se montre très amusante, en phase 1 comme ici, ou en phase 2.

Au volant

Ce qui est amusant quand on retrouve la Corsa, c’est qu’elle montre à quel point les voitures ont grandi. Elle semble minuscule, encore plus à l’intérieur où les matériaux employés sur cet exemplaire de 1988 feraient presque pitié. Le plastique du tableau de bord cumule à peu près tous les défauts : luisant, vibrant, cassant… Les diverses commandes semblent bien fragiles, mais l’ensemble tient de tout de même le coup. Et malgré le volant en léger biais (défaut qu’on retrouve sur la Corsa B), on trouve une bonne position de conduite, le siège étant judicieusement conçu. De surcroît, l’ergonomie étonne par sa clarté.

Instrumentation complète, sièges bien étudiés, et finition spartiate caractérisent la Corsa GSI, entre 1987 et 1990. Les vitres électriques teintées étaient de série.
Instrumentation complète, sièges bien étudiés, et finition spartiate caractérisent la Corsa GSI, entre 1987 et 1990. Les vitres électriques teintées étaient de série.

À la mise en route, le son du gros 1,6 l envahit l’habitacle, mais sans excès. Lourde en manœuvre, la direction s’allège dès qu’on roule, et la boîte se révèle agréable à manier. Mais que la suspension est ferme ! Il faut bien ça pour contenir la vigueur du moteur, qui emmène l’auto avec une vivacité étonnante. Toujours bien « plein », il autorise d’excellentes reprises (la boîte assez courte aide bien), conférant à la Corsa d’excellentes performances, même s’il n’est pas rageur du tout.

Le châssis ? Il s’en tire très correctement. La puissance passe au sol sans grande difficultés, l’adhérence suffit amplement, et sur revêtement lisse, l’auto se révèle efficace malgré un volant pas assez direct et un train avant moyennement précis. Sur les aspérités, on tiendra ce dernier avec poigne, l’auto secouera beaucoup, mais elle suivra convenablement la trajectoire voulue. On est loin d’une 205 GTI ou d’une AX GT, mais le comportement de la Corsa se révèle plus homogène que celui d’une Uno Turbo ie. Une bonne surprise, confirmée par un freinage efficace. Quant à la consommation, elle tourne autour de 9 l/100 km.

L’alternative newtimer*

Opel Corsa D OPC (2007-2012)

La Corsa D OPC arbore un peu partout le triangle, symbole d’OPC : antibrouillards, bases des rétroviseurs… Ici en 2006.
La Corsa D OPC arbore un peu partout le triangle, symbole d’OPC : antibrouillards, bases des rétroviseurs… Ici en 2006.

Suite au rapprochement Fiat-GM en 2000, la Corsa de 4e génération récupère la plate-forme de la Fiat Grande Punto. Mais sous le capot, en essence, les blocs GM demeurent. En 2007, la petite Opel gagne une version sportive OPC, dont le bouillant 1,6 l développe quelque 192 ch. Chaud devant ! Raffermie, la suspension s’abaisse (- 15 mm), et les disques avant passent à 308 mm de diamètre (264 à l’arrière), le tout étant mis au point sur le Nürburgring. La carrosserie gagne des accessoires suggestifs (bas de caisse, diffuseur arrière) alors que dans l’habitacle s’installent de beaux baquets Recaro et un pédalier alu. Malheureusement, la suspension, trop souple, nuit à la rigueur du comportement : dommage car l’Opel marche comme un avion (225 km/h, 0 à 100 km/h en 7,2 s). En 2011, une série limitée Nürburgring apparaît, dotée d’une suspension durcie et d’un différentiel à glissement limité. Avec 210 ch sous le capot, elle se révèle extrêmement efficace, mais elle ne sera fabriquée qu’à 500 unités. À partir de 5 500 € en 192 ch et 10 000 € en 210 ch.

Opel Corsa GSI (1988), la fiche technique

  • Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 598 cm3
  • Alimentation : injection
  • Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) essieu de torsion, ressorts hélicoïdaux (AR)
  • Transmission : boîte 5 manuelle, traction
  • Puissance : 100 ch à 5 600 tr/mn
  • Couple : 133 Nm à 3 400 tr/mn
  • Poids : 820 kg
  • Vitesse maxi : 188 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 9,8 s (donnée constructeur)

> Pour trouver des annonces d'Opel Corsa 1, rendez-vous sur le site de La Centrale.

* Les newtimers sont des véhicules iconiques ou sportifs plus récents que les youngtimers, mais dont la valeur monte. Plus fiables et faciles à utiliser au quotidien, ils doivent leur essor à des caractéristiques techniques souvent disparues, comme de gros moteurs atmosphériques. Les BMW Z3 à 6 cylindres, Porsche Boxster 986 et autre Renault Clio V6 représentent bien cette nouvelle tendance.

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