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Quand Ferrari rit, qu’est-ce que ça signifie ?

Dans Economie / Politique / Marché

Michel Holtz

Alors que de tous côtés, l’on s’interroge sur le monde d’après-confinement, que certains imaginent plus responsable, plus respectueux de l’environnement et plus tourné vers l’essentiel, Ferrari livre son bulletin de santé. Et la marque de luxe ne s’est jamais aussi bien portée.

Ferrari Roma : un air d'Aston Martin, peut-être, mais une allure de succès, sûrement.
Ferrari Roma : un air d'Aston Martin, peut-être, mais une allure de succès, sûrement.

Le secteur automobile n’est que lamentation. Non seulement 2020 était déjà mal embouchée, et avant même que le virus ne déboule, les constructeurs envisageaient un millésime plus que moyen. Mais la crise mondiale du coronavirus aura achevé de déprimer le secteur. La chute depuis le 16 mars est estimée à plus de 80 % des ventes et de 55,1 % si l’on tient compte de l’ensemble du premier trimestre. Au-delà de l’automobile, l’ensemble de l’économie mondiale est foudroyée, la crise risque de s’installer durablement, et Édouard Philippe a prévenu hier qu’elle allait être « brutale ».

Le monde d'après sera différent. Vraiment ?

Il souffle donc sur le monde un air de « rien ne sera plus comme avant », ce qui invite évidemment à la prospection sur ce qu’il deviendra. Et l’on voit fleurir des bonnes volontés nous expliquant qu’il faudra que ce nouveau monde soit plus solidaire et responsable, et que l’économie locale devra être privilégiée. Les initiatives dans ce sens se multiplient, les tribunes fleurissent dans les médias et le WWF allié à la Croix rouge lance même une consultation géante virtuelle pour tenter d’esquisser ces lendemains.

Ferrari F8 Tributo : un best-seller à 232 694 euros, précisément.
Ferrari F8 Tributo : un best-seller à 232 694 euros, précisément.

Tout cela est bel et bon. Sauf que dans la vraie vie, on n’est pas vraiment dans les lendemains parsemés d’initiatives écoresponsables, de circuits courts et de changements radicaux de mode de vie et de consommation. Ce n’est pas, en tout cas, ce que laissait entendre la direction de Ferrari qui réunissait ses actionnaires jeudi dernier aux Pays-Bas. La situation de la maison rouge en ces temps compliqués ? Tout va très bien, merci. « Le carnet de commandes 2020 reste plus fort que jamais », a expliqué le directeur général de l’entreprise, Louis Camilleri à l’AFP. Les cinq nouveaux modèles, dont la Roma, lancés l’an passé ? Un carton planétaire. En 2019, 10 000 autos ont quitté l’usine de Maranello et, à 200 000 euros (minimum) l’unité, les comptes sont au beau fixe et pourraient même s’améliorer encore.

L'exception Ferrari ?

La petite entreprise ne connaît donc pas la crise, et le confinement n’est qu’une aimable parenthèse qui s’achèvera à la réouverture des ateliers, le 4 mai prochain. De toute manière, les délais de livraison chez Ferrari sont tellement longs, entre 8 et 18 mois, que quelques semaines de plus ou de moins ne risquent pas de froisser une clientèle conquise. Cette clientèle dont on pourrait se dire qu’elle n’est pas, et n’a jamais été, concernée par un autre monde. Ou plutôt qu’elle s’accroche à l’ancien tant qu’elle peut, et qu’elle en a les moyens. Une exception ? Peut-être. Sauf qu’au même moment tombaient les premiers chiffres du déconfinement chinois. Comme cette recette, encaissée par le magasin Hermès de Canton, le 15 avril, jour de sa réouverture, après plusieurs semaines de fermeture. L’officine de la marque française de luxe a réalisé, en quelques heures, un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros.

Ferrari 812 Superfast Spider : un tout petit peu moins de 300 000 euros.
Ferrari 812 Superfast Spider : un tout petit peu moins de 300 000 euros.

On peut évidemment se réjouir de cette réussite, se dire que la marque Hermès fait travailler 15 000 personnes dans le monde. On peut se dire aussi qu’une Ferrari est plus qu’une simple auto et qu’à Maranello, plus de 3 000 personnes sont ravies de franchir chaque matin la porte de l’usine mythique.

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C’est en se disant cela que l’on tombe sur une interview de Jean-Yves Le Drian dans Le Monde. Et que nous dit le ministre des Affaires étrangères ? « Ma crainte, c’est que le monde d’après ressemble au monde d’avant, mais en pire ». Une crainte que l’on peut partager.

 

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