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Rentrée - Attention, voici ce qui a changé pour les automobilistes cet été

Dans Economie / Politique / Autre actu économie / politique

Florent Ferrière , mis à jour

Si vous vous êtes coupé de l'actualité cet été, attention aux surprises de la rentrée ! Pour les conducteurs, il y a eu de gros changements en juillet et en août. Et les mauvaises nouvelles sont plus nombreuses que les bonnes !

Rentrée - Attention, voici ce qui a changé pour les automobilistes cet été

Prime à la casse : moins généreuse

C'est LE changement de l'été. Si vous songiez à acheter une voiture après les vacances en profitant de la prime à la casse, vous pourriez avoir une mauvaise surprise face au vendeur. Tout le dispositif a été revu le 1er août, avec des conditions plus sévères.

Pourquoi le changement ? Le gouvernement a agi dans l'urgence car la prime connaît un trop grand succès. Son objectif est d'accorder un million de primes au cours du quinquennat. Mais depuis début 2018, on en est déjà à plus de 500 000 ! Il s'agit donc de ralentir le rythme, d'autant que la prime coûte beaucoup d'argent. L'idée est aussi de recentrer le système sur les véhicules moins polluants.

Quelles nouveautés ? Côté véhicules, la limite de CO2 est baissée de 122 à 116 g/km. Le prix du modèle acheté ne doit pas dépasser 60.000 €. La distinction des aides selon le revenu change de critère. On oublie la notion d'imposable ou non imposable, c'est maintenant en fonction du revenu fiscal de référence par part (RFR/P), avec une séparation à 13 489 €.

Si tout le monde a une prime de 2 500 € pour l'achat d'une électrique ou d'une hybride rechargeable à autonomie suffisante (neuf ou occasion), les plus aisés (au-dessus de 13 489 €) n'ont plus rien sur les véhicules thermiques et hybrides simples au-dessus de 51 g/km. Pour les moins aisés (RFR/P sous 13.490 €), il reste une aide de 1 500 € sur les véhicules essence Crit'Air 1 neuf ou occasion. En revanche, côté diesel Crit'Air 2, la prime ne concerne plus que les modèles neufs !

Le doublement des aides pour les plus modestes est maintenu, soit jusqu'à 5.000 €.

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La nouvelle prime à la casse en détail

Permis de conduire : il peut être passé à 17 ans

Pourquoi le changement ? Le gouvernement souhaite faire baisser le coût du permis de conduire, ce sésame symbole d'autonomie qui coûte en moyenne 1 800 €. Il n'était toutefois pas pensable de demander aux auto-écoles de baisser leurs tarifs ! L'État souhaite donc favoriser des méthodes d'apprentissage plus économiques, notamment la conduite accompagnée et l'utilisation du simulateur.

Quelles nouveautés ? Trois mesures sont entrées en vigueur le 22 juillet. La plus importante est que les jeunes qui ont fait la conduite accompagnée peuvent passer l'examen pratique dès 17 ans. En cas de succès, ils doivent toutefois attendre la majorité pour prendre le volant seuls. Ensuite, côté formation, le nombre d'heures possibles sur un simulateur a été doublé, passant de 5 à 10 heures. Enfin, pour ceux qui ont passé un permis sur boîte automatique (qui demande 13 heures de formation minimum au lieu de 20), le délai pour passer la formation complémentaire boîte manuelle a été réduit de 6 à 3 mois.

Contrôle technique : plus sévère pour les diesels

Pourquoi le changement ? Après une grosse refonte au printemps 2018, le contrôle technique a été de nouveau modifié le 1er juillet 2019. Les changements concernent les diesels, avec la volonté de faire la chasse aux véhicules trop polluants à cause d'un mauvais entretien. L'idée est aussi de sanctionner ceux qui auraient retiré leur filtre à particules.

Quelles nouveautés ? Il y a un contrôle plus précis de l'opacité des fumées à l'échappement et des taux de rejets de CO2 et NOx. D'une part, le test sera plus sévère avec une accélération plus franche et l'impossibilité de le truquer. D'autre part il faudra respecter des normes plus strictes. Les valeurs à ne pas dépasser sont celles qui étaient en vigueur lors de l'homologation du véhicule avec un coefficient correcteur qui prend en compte le vieillissement.

Cela peut sembler étonnant, mais le test plus sévère ne concernera pas les plus vieux diesels. Il touchera les plus récents, de norme Euro 4, 5 et 6. Pour les 1, 2 et 3, l'opacité des fumées n'était pas prise en compte à l'époque, il n'est donc pas possible de faire une comparaison avec leur niveau actuel.

Malus : les pick-up ne sont plus épargnés

Pourquoi le changement ? Considérés comme des véhicules pour professionnels, les pick-up étaient épargnés par le malus. Une hérésie pour beaucoup de militants écologistes, qui critiquaient un cadeau fait aux particuliers achetant ce genre de modèle, d'autant que ceux-ci sont de très mauvais élèves en matière de rejets polluants.

Quelle nouveauté ? Depuis le 1er juillet, le malus est appliqué aux pick-up. Mais cela concerne les véhicules 5 places pour les particuliers. Pour ne pas pénaliser les pros, les modèles à simple cabine et à cabine allongée avec quatre places (souvent utilisés à la montagne) ne sont pas « malussés ». Il y a une exception pour les 5 places : pas de malus s'ils sont exclusivement affectés à l'exploitation des remontées mécaniques et des domaines skiables.

Nouvelles règles de circulation : restrictions, usage du Crit'Air, 30 km/h…

Pourquoi les changements ? Attention si vous avez vos habitudes : plusieurs villes et métropoles ont modifié des règles de circulation, avec comme même argument principal la lutte contre la pollution.

Quelles nouveautés ? La première concerne les villes qui utilisent la vignette Crit'Air pour mettre en place des restrictions de circulation en cas d'épisode de pollution : le gouvernement a assoupli en début d'été les modalités de mise en œuvre. Maintenant, les restrictions sont activées automatiquement en fonction des jours de pollution passés ou prévus, sans validation du préfet.

Du côté de Paris, depuis le 1er juillet, la liste des véhicules bannis en semaine a été allongée. Après les modèles non-classés et les vignettes 5, c'est au tour des vignettes 4 d'être interdites. Sont donc bannies maintenant les voitures diesels dont la première mise en circulation remonte avant le 1er janvier 2006 et les voitures essences dont la première mise en circulation remonte avant le 1er janvier 1997. De plus, dans la zone entre le périphérique et l'A86, il y a une première interdiction avec les Crit'Air 5 et non classés. Mais il n'y aura pas de verbalisation avant début 2021 pour cette zone.

À Lille, on est en pleine généralisation du 30 km/h. Cette limitation va être appliquée à toute la ville à l'exception des grands axes structurants. Les changements ont commencé le 19 août et se feront jusqu'à la Toussaint.

Ou est passé le retour aux 90 km/h ?

Le Premier Ministre a accepté de lâcher du lest sur les 80 km/h. Les présidents de département vont pouvoir remettre des axes jugés peu dangereux à 90 km/h. Mais il faut déjà que la loi d'orientation des mobilités, qui intègre l'assouplissement, soit en vigueur. De plus, les élus locaux vont devoir bien motiver leur choix, avec des études d'accidentalité et un suivi. Certains dénoncent déjà une multiplication de contraintes qui vise à les décourager.

Quels temps forts d'ici 2020 ?

L'un des temps forts de la politique sera l'examen final de la loi d'orientation des mobilités. Celle-ci ne va pas bousculer la vie des automobilistes, mais apportera quelques nouveautés. Outre l'assouplissement des 80 km/h évoqué ci-dessus, il y aura un coup de pouce sur le covoiturage en entreprise : les employeurs privés et publics pourront participer aux frais de déplacement de leurs employés avec le covoiturage, jusqu'à 400 € par an. Autre mesure : une libéralisation du marché de la pièce détachée sur les éléments visibles, afin de faire baisser les prix.

En octobre, il y aura la présentation du projet de loi de finances pour l'année 2020. On connaîtra l'évolution de la grille du malus. Elle est à suivre de près, car elle sera cette fois basée sur le nouveau cycle de mesure plus sévère WLTP, qui donne des valeurs de CO2 plus élevées. Si la grille n'est pas assouplie, les malus vont exploser en 2020.

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