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Suzuki Swift Sport (2006-2010) : un concentré de plaisir, dès 4 000 €

Dans Rétro / News rétro

Stéphane Schlesinger

Avec son châssis inspiré du JWRC (le championnat du monde des rallyes junior), la petite Suzuki Swift Sport se montre d’une efficacité redoutable, tandis que son petit moteur adore la zone rouge. Une bombinette sauce wasabi qui procure un plaisir étonnant tout en préservant le portefeuille !

Ne vous fiez pas à sa petite bouille : la Swift Sport est une authentique petite sportive.
Ne vous fiez pas à sa petite bouille : la Swift Sport est une authentique petite sportive.

Surtout connu pour ses motos, Suzuki est venu à l’automobile en 1958. Pour autant, on n’en connaît les voitures en France que depuis les années 80, par le truchement de la marque espagnole Santana qui en importait chez nous le minuscule 4x4 SJ413, sous l’appellation Samurai. Puis, en 1993, après avoir construit une usine en Hongrie, le constructeur japonais a commencé à vendre dans l’hexagone des autos sous son nom, dont la citadine Swift. Celle-ci a rapidement disposé d’une version sportive, dotée d’un 1,3 l 16 soupapes de 101 ch.

Rarissime en France, la Swift 16S est l’ancêtre de la Sport. Avec ses 101 ch, elle pointe à 188 km/h. Ici un modèle 1993.
Rarissime en France, la Swift 16S est l’ancêtre de la Sport. Avec ses 101 ch, elle pointe à 188 km/h. Ici un modèle 1993.

Néanmoins, la Swift disparaît du marché français début 2001 puis revient en 2004 au Mondial de Paris, totalement refondue. Codée RS, elle est plus petite mais très lookée, reprenant assez fidèlement le design des Concept S et surtout S2 qui l’ont préfigurée, respectivement en 2002 et 2003.

En 2002, le Concept S annonce les grandes lignes de la Suzuki Swift, qui sortira deux ans plus tard.
En 2002, le Concept S annonce les grandes lignes de la Suzuki Swift, qui sortira deux ans plus tard.

Techniquement, elle demeure classique, c’est une traction à moteur transversal et essieu arrière de torsion, mais le meilleur reste à venir. Pas le diesel DDIS fourni par Fiat, même s’il s’agit alors d’une mécanique ultramoderne. Mais plutôt, un an plus tard, en sus des 1,3 l essence et diesel proposés, le gros 1,6 l. De type M16A, ce bloc atmosphérique profite d’un taux de compression très élevé (11,1 :1), d’un calage variable de la distribution et d’une zone rouge débutant à 7 000 tr/mn pour développer la coquette puissance de 125 ch. Il prend place dans la toute nouvelle version Sport, dont le châssis a été soigneusement mis au point. Et pas n’importe comment : il bénéficie en effet des enseignements acquis en championnat JWRC, où elle n’a pas fait que de la figuration.

Extérieurement, la Swift Sport se distingue par son bouclier, ses jantes de 17 pouces, son aileron arrière et sa double sortie d’échappement. Ici en 2006.
Extérieurement, la Swift Sport se distingue par son bouclier, ses jantes de 17 pouces, son aileron arrière et sa double sortie d’échappement. Ici en 2006.

Cette boule de nerfs débarque en Europe à l’occasion du salon de Paris 2006. Lors des premiers essais, elle séduit les spécialistes par son efficacité mais aussi son prix tout à fait raisonnable : 15 900 €, soit 18 900 € actuels. Malheureusement, par la suite, cette Swift va peu évoluer. En 2009, elle repousse l’intervention du rupteur à 7 250 tr/mn, et se dote d’une série limitée Motorsport, signalée par une peinture bleue « Kashmir Pearl Metal », une sellerie cuir/Alcantara et des seuils de porte estampillés Motorsport. Vendue 16 990 €, elle n’apporte donc rien de décisif, mais elle ne sera produite qu’à 40 unités pour la France. Fin 2010, cette génération de Swift termine sa carrière en Europe.

Ne pesant que 1 030 kg, la Swift Sport fait merveille sur les trajets sinueux.
Ne pesant que 1 030 kg, la Swift Sport fait merveille sur les trajets sinueux.

Combien ça coûte ?

Les premiers prix se situent à 3 500 €, pour un exemplaire avoisinant les 150 000 km. Si vous voulez voir ce chiffre chuter à moins de 100 000 km, les tarifs ont tendance à s’envoler : 5 000 € minimum. Étonnamment, à kilométrage équivalent, les Swift Sport n’étaient pas plus chères il y a 5 ans… C’est-à-dire que la cote est stable, donc qu’on peut rouler sans perdre d’argent. Quant à la Motorsport, on ne sait combien il en reste, mais vu le côté superficiel de ses modifications, elle ne devrait pas réclamer une somme plus élevée qu’une série standard.

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La série spéciale Motorsport se signale par sa teinte, sa sellerie et sa rareté : 40 unités.
La série spéciale Motorsport se signale par sa teinte, sa sellerie et sa rareté : 40 unités.

Quelle version choisir ?

C’est simple, il n’y en a qu’une. Et les options ne pourront faire la différence, car en France, on ne trouvait dans la liste que la peinture métallisée (370 €). Quant à la Motorsport, elle est introuvable.

Même s’il est très poussé, le moteur 1,6 l 125 ch de la Swift Sport est extrêmement robuste.
Même s’il est très poussé, le moteur 1,6 l 125 ch de la Swift Sport est extrêmement robuste.

Les versions collector

Ce sera d’abord le plus bel exemplaire que vous trouverez. Ensuite, la rarissime mais peu distinctive Motorsport.

Bien posée sur ses roues, la Swift Sport procure des sensations évoquant celles d’un kart.
Bien posée sur ses roues, la Swift Sport procure des sensations évoquant celles d’un kart.

Que surveiller ?

Souvent maltraitée, et pas vidangée assez souvent, la boîte de la Swift Sport connaît des faiblesses de roulement d’arbre primaire. Assurez-vous que tous les rapports s’enclenchent en douceur, ensuite, vérifiez qu’il n’y ait aucun bruit de transmission, y compris en marche arrière. Si un de ces défauts apparaît à l’essai, orientez-vous vers un autre exemplaire car le montant des réparations sera dissuasif. En revanche, le moteur est pratiquement indestructible.

Pédalier alu, sièges baquets, clim automatique : l’équipement de la Swift Sport est complet. On peut même débrancher l’ESP.
Pédalier alu, sièges baquets, clim automatique : l’équipement de la Swift Sport est complet. On peut même débrancher l’ESP.

Au volant

On n’a plus guère l’habitude de citadines aussi menues. Avec ses roues repoussées aux quatre coins et son vitrage enveloppant à la manière de la Mini, la Swift ne manque pas de séduction. L’habitacle est moins aguicheur, avec ses plastiques sans cachet, mais l’équipement est complet : clim automatique, 6 airbags, ESP déconnectable… Dommage cela dit que le volant ne se règle pas en profondeur, mais le siège baquet assure un bon maintien. On se retrouve ainsi assis curieusement haut : on s’y fait et la visibilité y gagne. Doux et silencieux à basse vitesse, le moteur n’est guère vigoureux à moins de 4 000 tr/mn. Ensuite, il se montre assez bruyant, ce qui ne rend pas les trajets autoroutiers spécialement reposants, car à 130 km/h, il tourne à près de 4 500 tr/mn. De surcroît, la suspension un peu ferme dégrade le confort. Mais là n’est pas le terrain de jeu de cette japonaise rugissante.

Avant achat, vérifiez bien que la boîte est douce à manier et n’émet aucun bruit suspect.
Avant achat, vérifiez bien que la boîte est douce à manier et n’émet aucun bruit suspect.

Son élément, ce sont les petites routes sinueuses. La direction à assistance hydraulique – précise – communique convenablement, alors que le train avant mord bien le bitume, permettant de placer l’auto comme on veut. Puis, on passe de plus en plus vite dans les virolos, jusqu’au sous-virage. Là, deux solutions : on lève le pied et l’arrière pivote instantanément, ou bien on surbraque et surprise, les pneus trouvent un regain d’adhérence. Impressionnant ! Ensuite, en ligne droite, le moteur se rue jusqu’au rupteur, adorant les hauts régimes, puis on passe en un éclair le rapport supérieur. Une petite qui avance décidément très bien quand on la cravache ! Et qui freine encore plus fort, sans aucune trace de fatigue.

En somme, nous avons ici une citadine sportive diaboliquement efficace et relativement chic, qui a le mérite de ne pas trop consommer : 7,5 l/100 km en conduite normale. On en redemande !

L’alternative youngtimer

Mitsubishi Colt Turbo (1982 – 1983)

Outre sa suralimentation, la Colt Turbo se signale par ses deux gammes de rapports et son renvoi d’angle permettant d’avoir deux arbres de transmission de longueur égale.
Outre sa suralimentation, la Colt Turbo se signale par ses deux gammes de rapports et son renvoi d’angle permettant d’avoir deux arbres de transmission de longueur égale.

Comme les Suzuki ne sont importées que depuis les années 90, on doit changer de marque pour trouver un équivalent youngtimer à la Swift Sport. Et là, on pense à une autre japonaise sportive, compacte et peu connue : la Mitsubishi Colt 1.4 Turbo. Elle est l’une des premières citadines suralimentées en 1982, avec son 1,4 l développant 105 ch. Ce n’est pas énorme, mais comme il n’a que 860 kg à emmener, l’auto est performante : 180 km/h en pointe. Spécificité de ce modèle, il comporte deux gammes de quatre rapports, une courte, pour la performance, et une longue pour l’économie. Le moteur est très réussi, sans temps de réponse, mais le train avant a du mal à suivre, surtout sur le mouillé. Aujourd’hui, cette bombinette est quasi introuvable : raison de plus pour en chercher une assidûment ! Comptez 7 000 €.

Suzuki Swift Sport 2007, la fiche technique

  • Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 586 cm3
  • Alimentation : injection électronique
  • Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; essieu de torsion, ressorts hélicoïdaux barre antiroulis (AR)
  • Transmission : boîte 5 manuelle, traction
  • Puissance : 125 ch à 6 800 tr/mn
  • Couple : 148 Nm à 4 500 tr/mn
  • Poids : 1 030 kg
  • Vitesse maxi : 200 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 8,9 s (donnée constructeur)
En 2011, la Swift Sport change de génération même si le style général demeure. Le 1.6 passe à 136 ch et la boîte se dote d’un 6e rapport.
En 2011, la Swift Sport change de génération même si le style général demeure. Le 1.6 passe à 136 ch et la boîte se dote d’un 6e rapport.

> Pour trouver des annonces de Suzuki Swift Sport, rendez-vous sur le site de La Centrale.

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