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Volkswagen Golf II 90 ch (1984-1991) : il n’y a pas que la GTI dans la vie, dès 2 000 €

Dans Rétro / News rétro

Stéphane Schlesinger

Plutôt légère et relativement puissante, la Golf II 90 ch délivre un bel agrément de conduite, pour une fraction du prix de la GTI. Et elle devient très rare !

Une Golf 90 ch en 1984, avec sa calandre à 7 barrettes et ses déflecteurs de vitre.
Une Golf 90 ch en 1984, avec sa calandre à 7 barrettes et ses déflecteurs de vitre.

Pas facile de remplacer un mythe, surtout que celui établi par la Golf I est solide et stable. C’est ce qu’a dû se dire Herbert Schäfer, patron du style Volkswagen en 1976, quand les études de la remplaçante de la Golf I ont débuté. Après de longues hésitations, on se décide à jouer la continuité, vu le succès de la compacte de Wolfsburg, imitant quelque peu la stratégie qui avait consisté à faire durer extrêmement longtemps la Coccinelle en l’améliorant régulièrement.

Toutefois, pour la Golf de seconde génération, la partie technique est revue de fond en comble. Comme on opte pour une auto plutôt grande, à l’image de ce qu’ont fait Renault avec la 14 et Fiat avec la Ritmo, on conçoit une toute nouvelle plate-forme. On réfléchit aussi à de nouvelles technologies, mais quand la Golf II est révélée, fin 1983, les observateurs trouvent très étrange qu’elle ressemble à ce point à sa devancière.

Fin 1983, la Carat est la 1re Golf à se doter du 90 ch en France. Le montant arrière très épais surprend initialement, mais se retrouvera par la suite sur toutes les générations de Golf.
Fin 1983, la Carat est la 1re Golf à se doter du 90 ch en France. Le montant arrière très épais surprend initialement, mais se retrouvera par la suite sur toutes les générations de Golf.

Son Cx est pourtant nettement meilleur de 8 points (0,34, soit la référence de la catégorie). Sous le capot, on retrouve les blocs de la Golf I, légèrement remaniés. Le 1,8 l à injection animant l’ancienne GTI est donc de la partie dans la Golf II, qui l’adopte aussi, alimenté par un carburateur qui en fait chuter la puissance de 112 ch à 90 ch. Ce moteur n’est d’abord proposé que dans la version Carat. Très richement dotée, celle-ci bénéficie des 4 vitres et des rétros électriques, de la direction assistée, de l’ordinateur de bord et de la sellerie en velours sans supplément. À 87 650 F (25 600 € actuels selon l’Insee), elle est très chère : 7 600 F de plus que la GTI 5 portes, il est vrai moins équipée. Du coup, la Carat ne se vendra que très peu.

Fin 1985, la Syncro à 4 roues motrices est présentée. Elle pourra même recevoir un ABS dès 1986.
Fin 1985, la Syncro à 4 roues motrices est présentée. Elle pourra même recevoir un ABS dès 1986.

Le moteur 1,8 l 90 ch connaît un débouché plus large en 1985 dans la plus simple et abordable GL, tout de même dotée des 4 vitres électriques, et la série spéciale S, rappelant la GTI avec ses jantes alu. Surtout, ce bloc codé GU s’attelle fin 1985 à la première transmission intégrale jamais montée dans la Golf, dite Syncro. En 1986, la S revient, moins équipée et plus accessible financièrement, alors qu’en 1987, une autre série limitée à 90 ch apparaît : la Cup, esthétiquement très proche de la GTI. Cette année-là, la Golf bénéficie d’une mise à jour, durant l’été. Elle perd ses déflecteurs de portière, gagne des rétroviseurs agrandis, modifie sa calandre et ses baguettes de protection latérales… Rien de fondamental. Toutefois, la Carat disparaît à cette occasion, la GL devenant la plus luxueuse des 90 ch.

En 1987, la Golf adopte une calandre à 4 barrettes, de gros rétroviseurs et des baguettes latérales épaissies, alors que les déflecteurs de vitre disparaissent. Ici, une GL.
En 1987, la Golf adopte une calandre à 4 barrettes, de gros rétroviseurs et des baguettes latérales épaissies, alors que les déflecteurs de vitre disparaissent. Ici, une GL.

La série limitée Champ, célébrant la 10 millionième Golf, lui dispute ce titre en 1988, avec sa direction assistée et ses jantes alu de série, entre autres douceurs. Cela dit, les éditions limitées qui vont se succéder seront bien plus dépouillées : les Memphis, Boston, Bon Jovi, Pink Floyd…

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En 1990, c’est la surprise, la Golf se décline en SUV ! Baptisée Country, cette variante est surélevée grâce au montage d’un faux châssis et dotée de la transmission de la Syncro. Alimenté par injection, son 1,8 l atteint 98 ch, mais son poids de 1 255 kg la pénalise. Un dernier léger lifting intervient peu après, qui apporte de gros boucliers à partir de la GL. En 1991, celle-ci devient GLX (direction assistée de série) puis disparaît avec l’arrivée de la Golf III à la fin de cette année-là. 6,3 millions de Golf II ont été produits, un superbe succès.

Une série spéciale Memphis, en 1989, moins équipée que la GL, mais aussi moins chère.
Une série spéciale Memphis, en 1989, moins équipée que la GL, mais aussi moins chère.

Quelle version choisir ?

Vous l’aurez compris, c’est l’équipement qui fera la différence. La Carat semble tout indiquée, mais elle est quasi-introuvable, aussi l’on peut se rabattre sur une GLX, agréable avec sa direction assistée, ou une GL. La Cup, avec ses suspensions de GTI et sa boîte courte, est très attirante, mais là encore, on n’en trouve pas.

Autre série spéciale, la Boston, en 1990, très similaire par son équipement à la Memphis.
Autre série spéciale, la Boston, en 1990, très similaire par son équipement à la Memphis.

Combien ça coûte ?

Ça commence à grimper gentiment pour ces Golf 90 ch, qui débutent à 2 000 € en très bon état mais à près de 200 000 km. À 3 000 €, on trouve de bons exemplaires totalisant moins de 150 000 km, tandis qu’à 4 500 €, on en dégotte qui ont parfois moins de 80 000 km d’origine. Des prix valables pour les GL/GLX et leurs séries limitées. Difficile de se prononcer sur les Cup et les Carat, introuvables. Mais qu’elles réclament un surplus de 1 000 € ne serait pas étonnant. Les Syncro débutent plutôt à 8 000 € avec près de 200 000 km, tandis que la Country réclame au moins 15 000 €.

Complètement folle, cette Golf Country de 1990, non ? Avec sa garde au sol de 18 cm, elle n’est pas ridicule en tout-terrain. 7 735 unités seront fabriquées.
Complètement folle, cette Golf Country de 1990, non ? Avec sa garde au sol de 18 cm, elle n’est pas ridicule en tout-terrain. 7 735 unités seront fabriquées.

Les versions collector

Les séries spéciales, trop peu différenciées, ne sont pas réellement des collectors, sauf la Cup. Le vrai collector, c’est surtout la Country, juste devant la Syncro.

Fabriquée simplement, rigoureusement et avec des éléments de qualité, la Golf II est très endurante.
Fabriquée simplement, rigoureusement et avec des éléments de qualité, la Golf II est très endurante.

Que surveiller ?

La Golf II est peut-être la plus fiable de toutes les Golf, ayant été conçue à une époque où Volkswagen ne cherchait pas par tous les moyens à tirer les coûts vers le bas. Ainsi ne connaît-elle que des avaries mineures, comme la membrane du starter automatique qui se perce, des roulements de roue un peu fragiles, tandis que le circuit pneumatique de la condamnation centralisée peut fuir. Avec l’âge, les boutons de vitres électriques défaillent, et la corrosion finit par se manifester, mais de façon bien plus mesurée que sur ses rivales. Elle devra tout de même être surveillée de près. Une auto extrêmement endurante, si elle est correctement entretenue : ne pas oublier de changer la courroie de distribution !

En 1990, les Golf de haut de gamme troquent leurs petits pare-chocs contre des boucliers.
En 1990, les Golf de haut de gamme troquent leurs petits pare-chocs contre des boucliers.

Au volant

J’ai pu conduire quelques Golf 90 ch, GL et GLX. À bord, ce n’est pas la joie, mais l’habitabilité est excellente, tout comme la finition et l’ergonomie. Même si le volant ne se règle pas, on obtient une excellente position de conduite en ajustant la hauteur du siège, par ailleurs assez confortable. D’ailleurs, même en roulant, la VW préserve bien ses passagers, en filtrant correctement les aspérités et étouffant bien ses bruits mécaniques. Rien à voir avec une Golf I !

En manœuvre, la direction est dure sans l’assistance, et agréable si elle en est dotée, mais une fois en mouvement, les deux systèmes sont pleinement satisfaisants et informatifs.

Surtout, grâce à son poids contenu, l’allemande met à profit chacun de ses 90 ch pour offrir une belle vitalité, malgré sa boîte longue.

Le tableau d’une GL allemande de 1990. En France, les 4 vitres électriques et le compte-tours, absents ici, sont de série.
Le tableau d’une GL allemande de 1990. En France, les 4 vitres électriques et le compte-tours, absents ici, sont de série.

Très souple, le bloc s’en satisfait fort bien, puis monte joliment dans les tours. Un peu dure quand on enclenche la première, la commande de boîte se révèle globalement plaisante et rapide, tandis que les trains roulants efficacement guidés rendent la voiture rigoureuse dynamiquement.

Elle accepte tout à fait d’être brusquée, et malgré son amortissement trop lâche en détente, ce qui engendre du pompage en appui, se révèle étonnamment à l’aise en conduite rapide. Attention toutefois en courbe, l’arrière peut décrocher vivement si l’on reste trop longtemps en lever de pied. Une auto franche et communicative, vive et rapide, bref toujours fort plaisante à conduire, même maintenant, malgré son freinage moyen. Elle a le bon goût de consommer raisonnablement : 7,5 l/100 km en moyenne.

L’alternative newtimer*

Volkswagen Golf V GT TSI (2006-2008)

En 2006, la Golf VI GT inaugure la technologie Twincharger (un turbo + un compresseur) chez Volkswagen.
En 2006, la Golf VI GT inaugure la technologie Twincharger (un turbo + un compresseur) chez Volkswagen.

Grâce à son châssis dûment mis au point, la Golf V, apparue en 2003, tranche radicalement avec la IV : son essieu arrière multibras contribue à ses excellentes qualités dynamiques.

Sous le capot, elle adopte dès 2006 un très intéressant bloc à double suralimentation dénommé Twincharger. Doté d’un compresseur, pour les bas régimes, et d’un turbo pour les rotations plus élevées (solution étrennée par Lancia en rallye dès 1985), son 1,4 l atteint la bagatelle de 170 ch.

Moins sportive que la GTI, la GT ne lui rend pas grand-chose face au chrono et coûte 2 000 € moins cher, tout en conservant un équipement assez fourni. Capable de 220 km/h au maxi, et de franchir les 100 km/h en 7,9 s, la GT sait se contenter de 7,2 l/100 km en usage mixte. Malheureusement, s’il est très performant, son bloc reste moins plaisant que celui de la GTI car un peu rugueux. Attention aussi à la chaîne de distribution qui se détend. À partir de 4 500 €.

En 1988, la Champ, produite à 2 200 unités, propose une peinture spéciale, des jantes alliage, une sellerie spécifique, une direction assistée et même un miroir passager éclairé !
En 1988, la Champ, produite à 2 200 unités, propose une peinture spéciale, des jantes alliage, une sellerie spécifique, une direction assistée et même un miroir passager éclairé !

Volkswagen Golf II 90 ch 1984 : la fiche technique

  • Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 781 cm3
  • Alimentation : carburateur
  • Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) essieu de torsion, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AR).
  • Transmission : boîte 5 manuelle, traction
  • Puissance : 90 ch à 5 200 tr/mn
  • Couple : 142 Nm à 3 300 tr/mn
  • Poids : 900 kg
  • Vitesse maxi : 178 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 10,6 secondes (donnée constructeur)

> Pour trouver des annonces de Volkswagen Golf II, rendez-vous sur le site de La Centrale.

Cette GL de 1990 n’est finalement pas très différente de celle de 1985, même mécaniquement.
Cette GL de 1990 n’est finalement pas très différente de celle de 1985, même mécaniquement.

* Les newtimers sont des véhicules iconiques ou sportifs plus récents que les youngtimers, mais dont la valeur monte. Plus fiables et faciles à utiliser au quotidien, ils doivent leur essor à des caractéristiques techniques souvent disparues, comme de gros moteurs atmosphériques.

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