Le groupe japonais Toyota est le pionnier en la matière avec sa Prius de première génération commercialisée en Europe dès l'an 2000. Capitalisant sur son expérience, la Prius III reste en tête des ventes de véhicules hybrides en France depuis son lancement à l'été 2009.

Sur la dizaine de constructeurs œuvrant sur les hybrides, les résultats « écologiques » et économiques sont bien différents selon le système adopté. En effet, si tous les véhicules hybrides sont équipés d’un moteur à explosion (à essence ou Diesel, voire GPL au sein du groupe Hyundai -Hyundai/Kia-) associé à un (ou deux) moteur(s) électrique(s), il existe trois types de technologies.

Le premier type est "l'hybride série" de la Chevrolet Volt ou de l'Opel Ampera qui repose principalement sur le moteur électrique, un moteur à combustion interne étant utilisé pour produire le courant servant au moteur électrique qui est le seul à entrainer les roues, mais cette technologie exige de lourdes et grosses batteries (ou très chères). Ces dernières permettent une autonomie d'environ 50 kilomètres en tout électrique, et sont rechargeables at home. Raison pour laquelle nous avons classé ces hybrides dans notre guide d'achat en live sur les véhicules électriques. L'hybride série est la solution la plus crédible pour un usage à la fois routier et urbain avec une consommation normalisée annoncée à moins de 2 l/100. Un bonus écologique de 5 000 euros comme pour les pures électriques permettra de diminuer le prix d'achat, encore plus élevé que pour les modèles Full Hybrid.

Le second type est "l’hybride parallèle" parfois appelé hybridation légère (mild hybrid), dont le moteur à explosion reste le moyen principal de propulsion de la voiture. Le moteur électrique assiste régulièrement le moteur thermique et peut dans certains modes d’exploitation propulser seul la voiture sur de très faibles distances. C’est le système utilisé par la BMW ActiveHybrid 7, la Mercedes S 400 Hybrid et sur tous les modèles hybrides Honda, d’où la dénomination Integrated Motor Assist chez le constructeur japonais. L’hybride parallèle est une solution plus légère (ce qui minimise la consommation à la source), plus compacte et moins onéreuse que les autres. En revanche, le gain en consommation et en émissions est moindre en ville que pour les deux autres technologies.

Le troisième type d'hybrides, à dérivation de puissance, est aussi désigné sous les termes "série parallèle", "hybride combiné", hybride total, ou encore Full Hybrid chez Toyota. Ce système possède un générateur, un moteur électrique et un moteur à explosion ; chacun des deux moteurs peut être utilisé indépendamment l'un de l’autre ou ensemble. C’est la technologie utilisée par l'Auris HSD, la Prius et toutes les Lexus h. Si elle se montre efficiente, particulièrement en circulation urbaine, et permet de rouler tout électrique sur quelques kilomètres, elle est un peu chère et ne peut s’accommoder d’une boîte manuelle.

Nous n'aborderons pas ici les micro-hybrides à système start and stop de deuxième génération proposé au Mondial sur quelques modèles Citroen et Peugeot (sur 1.6 e-HDi) ou type Smart Fortwo 1.0 mhd commercialisée depuis 2008, qui se contentent d'apporter une réduction de la consommation de 10 à 15 % en ville uniquement.


Des gains en consommation et émissions de 15 à plus de 50 % selon la technologie employée

Globalement, les véhicules hybrides présentent les atouts suivants : ils permettent de réduire les émissions polluantes globales et la consommation de carburant par rapport aux modèles classiques, et donc de diminuer les coûts d'utilisation ; ils bénéficient d'une autonomie plus importante par rapport aux véhicules 100% électriques et n'ont pas besoin d'infrastructures de recharge. Et en général, le prix de vente TTC des hybrides est nettement moins élevé que celui des voitures électriques déjà ou prochainement proposées sur le marché.

Certains véhicules hybrides de gabarit moyen commercialisés sont particulièrement sobres en affichant une consommation en cycle mixte inférieure à 4 l/100km et des émissions de moins de 90 g CO2/km, et sans les Nox des Diesel. Le bonus écologique de 2000 euros concernent tous les véhicules hybrides dont les rejets de CO2 sont inférieurs ou égaux à 135 g CO2/km.

D''autres hybrides comme le BMW X6 ActiveHybrid restent quand même polluants et gourmands en carburant malgré les technologies environnementales embarquées : ils peuvent rejeter plus de 230 g CO2/km. Ils sont alors frappés d'un malus écologique de 1 600 euros. On peut penser que ces « monstres de l'écologie » n'existent que pour donner une once de bonne conscience à leur propriétaire et leur éviter le super malus annualisé de 2 600 euros. On peut aussi voir ce genre d'engin alternatif d'un autre œil en se disant qu'ils réduisent leur consommation et les émissions de CO2 jusqu'à 20% par rapport à leur équivalent à essence.

Voici les divers modèles que nous avons décortiqués dans ce dossier spécial par ordre d'arrivée sur le marché (du plus ancien aux nouveautés qui seront toutes commercialisées avant la fin du premier semestre 2011 : Honda Civic Hybrid (2006) ; Lexus GS 450h/ Lexus LS 600h L (2006/2007) ; Honda Insight (2009) ; Mercedes S 400 Hybrid (2009) ; Toyota Prius III (2009) ; Lexus RX 450h (2009) ; BMW ActiveHybrid X6 / BMW ActiveHybrid 7 (2010) ; Honda CR-Z (2010) ; Toyota Auris Hybrid Synergy Drive (2010) ; Volkswagen Touareg Hybrid (2010) ; Porsche Cayenne S Hybride (2010) ; Lexus CT 200h (2010) ; Peugeot 3008 Hybrid4 (2011) ; Honda Jazz hybride (2011) ; Infiniti M35h (2011).

Consultez la vidéo de Caradisiac sur les véhicules hybrides du Mondial ici.