La question de départ cherchant à savoir ce qu'apportait BMW au segment des monospaces compacts n'a qu'une réponse : du Premium. BMW ne révolutionne pas le genre, n'innove pas, reste assez timide sur le plan du style et des proportions ainsi que sur l'habitabilité ou la modularité, non, la différence tient juste dans le fait que le curseur des prix et du niveau de gamme est relevé d'un cran par rapport aux généralistes qui se revendiquent « presque Premium ». D'autre part, Mercedes, seul sur ce segment, a désormais un vrai Premium en face de son Classe B qui va devoir évoluer (le restyling sera à Paris).

Plus largement, on peut aussi se demander si la vocation familiale, donc sage et souvent économique d'un monospace est vraiment conciliable avec des tarifs oscillants entre 35/36 et 40 000 euros, voire plus pour avoir un moteur qui « cause ». Car au final, hors les versions les plus chères qui apportent un plus, ils n'auront en mains qu'un monospace guère différent de la concurrence, assez peu différenciant et doté d'une image tout de même très très raisonnable. Mais BMW a la réponse, ce véhicule n'a pas été conçu pour séduire les clients de la marque qui effectivement auront du mal à se « projeter » dans un monospace mais bien pour aller arracher des clients aux généralistes pas contre l'idée de mettre un logo prestigieux sur leur besoin d'auto pratique et peu ostentatoire. Peu importe qu'elle soit une traction.