On l'a vu, la McLaren MP4-12C a énormément progressé en un peu plus d'une année d'existence. Les Anglais ont compris que les ventes sur ce segment des supersportives d'exception sont conditionnées également par une grande part de subjectivité et de séduction instinctive. Certes, la fiche technique et le pedigree sportif de la marque attirent le client mais ce dernier veut très rapidement sentir que d'une part, lui même en aura pour son argent mais que les passants et ses amis sauront qu'il en a eu pour son argent. Il y a une part d'exubérance nécessaire pour être crédible et désormais, la MP4-12C est devenue particulièrement démonstrative. Tout cela sans perdre de son efficacité et en gagnant même 25 ch !

Le Spider aussi performant que le coupé est facturé 31 800€ de plus. La liste d'options ne manque pas de références produit et de prix à 4 ou 5 chiffres, et globalement on est au dessus d'une Ferrari 458 Italia Spider, certes moins performante mais tellement plus chargée en symboles. McLaren a de l'ambition mais aussi de l'orgueil et comme me le rappelle fort justement le responsable des ventes Europe de la marque anglaise, cette MP4-12C est un peu la Honda NSX du 21e siècle. Mêmes choix techniques osés (aluminium et distribution variable pour la Honda, carbone et biturbo pour la McLaren), même segment, même envie d'aller battre la référence Ferrari (348 pour l'une, 458 pour l'autre), même implication F1, on espère simplement pour McLaren que le résultat sur le long terme sera plus positif que pour Honda qui n'a pas réussi à se hisser au niveau des cibles visées à l'époque.

L'espoir existe car, contrairement à Honda, McLaren n'a que le segment des sportives pour s'exprimer et l'entreprise de Ron Dennis a pensé son arrivée avec l'appui de plusieurs autres modèles capables de rentabiliser l'aventure. Mais construire l'image prend plus de temps que construire de très bonnes autos comme le sont les MP4-12C et MP4-12C Spider.