Effectivement, je sais ce que vous vous dites, l'expression "Caterham de course" peut paraître redondante, la version classique semblant déjà échappée d'un circuit. Mais il y a toujours moyen de faire plus extrême, mot qui sera dorénavant illustré dans les dictionnaires par une photo de la C400. Imaginez donc, cette voiture n'est même pas homologuée pour la route en Angleterre, ce qui est presque effrayant vu le laxisme en la matière des autorités locales.

Motorisée par Cosworth que l'on ne présente plus, la C400 dispose d'un 2l Ford Duratec de 220ch à 7800tr/min, soit 20ch de plus que la R400 dotée du 1.8l K-Series d'origine Rover qu'elle remplace. Toujours en cours de développement, ce moteur permet par sa cylindrée supérieure une plus grande tolérance aux hautes températures atteintes sur circuit, selon Jez Coates, responsable de son développement. De plus, il a été testé durant 50 heures à plein régime avec succès, ce qui laisse présager d'une bonne fiabilité, et devrait se jouer des 525kg de la C400.

Bien sûr, son châssis basé sur celui de la R400 a aussi été l'objet de toutes les attentions, la C400 ayant déjà parcouru des centaines de tours de circuits un peu partout en Angleterre. Selon Magnus Laird, directeur du département Motorsport, la combinaison du châssis déjà éprouvé de la R400 et du puissant et compact moteur Cosworth est tout simplement fantastique et fait de la C400 un digne successeur de la R400.

Son développement devrait être terminé d'ici Noël alors que Caterham a déjà reçu de nombreuses commandes. Dès la saison prochaine du Caterham Challenge britannique et de l'Eurocup, la C400 devrait partager la grille de départ avec la R400, Caterham proposant même aux propriétaires anxieux d'être à la traîne un kit de conversion de la R400 aux spécifications de la C400.