Essai - Peugeot 407 SW : un break dans le style

Comme on s’en doutait depuis sa présentation statique au salon de Genève 2004, l’aspect volumique de la 407 SW laissera les partisans de la 406 break sur leur faim. A la suite de Renault dont la Laguna Estate ne peut revendiquer la capacité de chargement de l’ancienne Nevada, Peugeot délaisse pour la 407 SW la fonction au profit de la forme. Comme d’ailleurs la plupart des constructeurs depuis quelques années dans ce segment des familiales M2, à l’exception notable d’Opel qui persiste avec la Vectra break à offrir un très vaste coffre.

Changement de cap

Ce changement stratégique repose tout bêtement sur l’observation du marché où les breaks "lifestyle" pour lesquels le modelé affiné de la partie arrière compte plus que la capacité de charge à la façon des breaks allemands des marques de prestige, de l’Alfa 156 Sportwagon et de quelques autres, gagnent inexorablement du terrain sur les breaks traditionnels. A commencer par le break 406 qui malgré ses atouts (sa grande soute de 526 à 1 741 litres et son faible surcoût, à peine 800 € plus cher que la berline) n’a jamais réalisé plus de 20 % du total des ventes de 406.

L’objectif de la 407 SW est nettement plus ambitieux. Peugeot prévoit d’atteindre les 35 % pour sa nouvelle carrosserie (110 000 SW sur un total de 300 000 exemplaires de 407 vendues en 2005). Pour le seul marché français, la 407 SW vise à peine moins, avec 27 000 exemplaires écoulés par an, soit 33 % des ventes de 407. Une prévision qui apparaît toutefois osée quand on sait que chez nous, la Citroën C5 se vend à moins de 15 % en break et l’Estate ne représente pas 30 % des ventes de Laguna.