Les dernières années avant les monoplaces

1969, doit être l'année des Abarth. En effet Porsche délaisse la course de côte et seul Alfa Romeo avec les 33 des Allemands Weber et Fischaber peuvent inquiéter l'armada des voitures au scorpion. Avec Arturio Merzario et Johannes Ortner comme chefs de file, l'écurie Abarth entend faire mordre la poussière à tous ses adversaires. C'est sans compter une nouvelle fois avec le Cavalino Rampante. Le Commendatore envoi le Suisse Peter Schetty combattre en montagne et surtout met à sa disposition une arme absolue : la 212 E. Cette barquette ultra compacte, légère est animé par un flat 12 deux litres de 300 ch. Le tandem va se révéler irrésistible. Il va courir huit courses et les remporter toutes !

Mais la persévérance est une vertu. Abarth va le prouver les deux saisons suivantes. Avec l'Autrichien Johannes Ortner la marque italienne va enfin être récompensée de ses efforts. En 1970, c'est la victoire pour la Fiat-Abarth 2000 puis l'année suivante pour la superbe Fiat-Abarth 3 litres V8. Mais ces deux saisons marquent la fin du époque. Les usines se retirent, les monoplaces détrônent les protos. A partir de 1972, les monoplaces concourent pour la victoire en championnat d'Europe. Rien ne sera plus comme avant, quand Ferrari, Porsche venaient tester leur voitures sur les pentes du Ventoux ou de Rossfeld. Quand de grands pilotes de F1, daignaient venir le temps d'un week-end prendre des risques sur une route étroite de montagne.

Heureusement, malgré le temps qui passe la course de côte reste une formidable école de pilotage. Et comme le disait si Ludovico Scarfiotti : "En montagne l'impondérable ne joue pas, il est inutile de croire dans les ennuis des autres, le chrono lui ne casse jamais !"

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