En bref

A partir de 40 700 €

Conso moyenne : 6,6 l/100 km

La BMW Série 4 est le dérivé coupé de la Série 3. BMW a fait le choix d’abandonner l’appellation « coupé » au profit d’une nouvelle numérotation. Cette stratégie va permettre au constructeur de densifier sa gamme et d’élargir son offre de carrosserie, comme Audi et Mercedes le font depuis quelques années avec près d’une trentaine de modèles au catalogue.


Servie par un look racé et très séduisant à en juger par les nombreux pouces levés des passants, la Série 4 débarque au meilleur moment pour se faire une place dans un marché jusqu’ici dominé par l’Audi A5 et la Mercedes Classe C. Les deux coupés datent de 2011 et ne seront pas renouvelés d’ici deux ans, ce qui laisse le champ libre à BMW pour son modèle.


Essai - BMW Série 4 2.0 d : le 4 fantastique


Sexy en dehors, la Série 4 l’est aussi en dedans. Le cockpit est celui de la Série 3 et fidèle à l’agencement de la marque : accélérateur au plancher, présence d'un économètre, police de compteurs fidèle à la marque, dessin épuré et position de conduite au ras du sol. On est à bord d’un vrai coupé avec ses avantages et ses contraintes comme l’accès aux (2) places arrière et la faible garde au toit. Seuls les moins de 1, 75 m apprécieront le voyage. Le volume de coffre autorise quant à lui des départs en week-end sans la moindre angoisse (445 litres), même si la concurrence offre une dizaine de litres supplémentaires.


Essai - BMW Série 4 2.0 d : le 4 fantastique
Essai - BMW Série 4 2.0 d : le 4 fantastique
Essai - BMW Série 4 2.0 d : le 4 fantastique

Cette version 420 d Lounge commercialisée à 40 700 € fait figure « d’entrée de gamme ». Elle embarque les jantes alliage 17’’, la climatisation automatique, le régulateur de vitesse adaptatif, les feux bi-xenon, le radar de stationnement, etc. Les raffinements spécifiques comme le cuir (560 €), la direction Sport (310 €), les suspensions adaptatives (1 150 €), la boîte automatique à 8 rapports (2200 €) ou encore le Connected Drive (3 150 €) sont facturés au prix fort.


Essai - BMW Série 4 2.0 d : le 4 fantastique

Le quatre cylindres diesel 2.0 développe ici 184 ch. Ce bloc de conception ancienne a été revisité tout au long de sa carrière par les motoristes de Munich. Après quelques soucis récents sur les Série 1 et Série 3, il s’avère fiable et se charge désormais d'assurer la majorité des ventes. Le couple de 380 Nm permet au gros coupé (1450 kg) d’abattre le 0 à 100 km/h en 7,3 s et d’atteindre les 232 km/h sans temps mort, lorsqu’il est associé à la très fluide boîte automatique à 8 rapports, le choix idéal si vous êtes amené à avaler les kilomètres. Même constat pour les consommations qui rendent jalouse la concurrence avec une moyenne de 6,6 l/100 km relevée durant notre test. En prime, il échappe à tout malus écologique avec des rejets plafonnés à 127 g de CO2/km.


Sans être véritablement sportif, ce 2.0 d offre suffisamment de ressources pour dépasser sereinement. Le mode Sport disponible via la boîte et la suspension adaptative donne un soupçon de peps supplémentaire. L’agrément est au rendez-vous. Son seul point faible, c’est la ville. Le diesel montre davantage sa présence à bas régime (vibrations et bruit) qu’à haute vitesse et mériterait un poil plus de souplesse.


Très bien positionné, le conducteur fait immédiatement corps avec la voiture. Le gabarit (4,63 m), plus imposant que celui de l’ancienne Série 3 coupé, réclame un léger temps d’adaptation, mais une fois en main, la Série 4 est un outil destiné au plaisir de conduite. La direction sport à démultiplication variable, ici en option, est un modèle de précision et de ressenti. Et que dire du travail des suspensions adaptatives (option) qui bichonne les passagers ! Cette routière pur jus se montre en revanche bien moins à l’aise sur les petites routes. Les courbes serrées mettent rapidement à mal l’agilité du véhicule. Pour palier cette faiblesse, BMW propose plusieurs réglages de châssis et de suspensions, majoritairement en option. Charge à vous et à votre porte-monnaie de concocter votre propre voiture.