Dacia se porte bien. Depuis le lancement de la Logan en 2004, les ventes de la marque ont quadruplé. En 2008, les ventes mondiales ont progressé de moins de 12 % (dans près de 50 pays) avec 255 000 exemplaires, mais c’est sans compter presque autant de modèles écoulés sous la marque Renault sur certains marchés comme la Russie par exemple. En France où la marque arrive en 12e position avec plus de 43 000 unités (dont 32 000 Logan berline et break), les ventes ont augmenté de plus de 30% l’an dernier. Une progression alimentée par le lancement de la petite polyvalente Sandero essence en juin, la Logan berline restylée en juillet, le break MCV rafraîchi en octobre suivi par l’arrivée de la Sandero Diesel, le tout couronné par la commercialisation mi-décembre de la fourgonnette Logan van et du Logan pick-up, deux modèles proposés à moins de 6 000 € ht en base.

Essai - Dacia Logan et Sandero ECO2 : Dacia passe au vert ?
Essai - Dacia Logan et Sandero ECO2 : Dacia passe au vert ?

Ce dynamisme ne cache pas quelques impairs, comme une offre en motorisations à essence obsolètes, le trop cher 1.6 16V ayant disparu du catalogue sur le marché français. En effet, les 1.4 MPi 75 ch et 1.6 MPi 90 ch souffrent d’une conception ancienne (bien plus de dix ans) qui se traduit par un rendement énergétique médiocre, donc par une consommation qui flirte avec les 9 à 10 l/100 km en conditions réelles d’utilisation. Pire, les 7 litres et plus en conso mixte selon les normes CEE se traduisent par 165 à 185 g (Logan MCV 1.6 de 90 chevaux) de CO2 par kilomètre,

et donc par un malus écologique de 250 € à 750 €. Rédhibitoire pour une clientèle dont le prix d’achat reste le premier critère de choix. Cette gloutonnerie incite d'ailleurs les clients à choisir les versions Diesel (à plus de 88 % pour le break MCV), même si la plupart d’entre eux totalisent un faible kilométrage annuel qui recule dans le temps le seuil de rentabilité. Cela sans prendre en considération les coûts d’entretien et de réparation bien plus élevés en Diesel, surtout à long terme (à partir de 100 000 kilomètres).

Bref, comme Dacia avait une conception assez lâche de l’écologie, voire de l’économie d’usage de ses véhicules à essence, préjudiciable à son image au moins sur les marchés des pays développés, il lui fallait réagir. D’où, à l’instar de Renault, la mise en exergue du label ECO2 uniquement composé de modèles recyclable à 95 % en fin de vie et aux motorisations sans malus (de 120 à 140 g de CO2).

Le programme ECO2 concerne aussi bien les motorisations Diesel (1.5 dCi 70 et 85 ch), à essence (1.2 16V), bicarburation essence/GPL (1.4 et 1.6 litre) et E85 incorporant de 0 à 85% d’éthanol à l’essence (1.6). Bref essai de ces moteurs page suivante.