Essai - Hyundai i20 restylée : une nouvelle Corée

Hyundai enchaîne les lancements à un rythme de constructeur européen : I30, i40, Veloster et bientôt 8 nouveaux modèles, dont le très attendu Santa Fe. Des modèles séduisants et homogènes qui suscitent désormais l’intérêt des plus grands d’Europe. Ford et Volkswagen, cibles prioritaires de Hyundai, ont du souci à se faire si l’on jette un œil aux courbes de ventes (+ 11 % sur un an) et aux investissements prévus pour 2013 (600 millions de dollars). Hyundai se porte bien et le fait savoir par une garantie en béton armé (5 ans de garantie kilométrage illimité, 5 ans de contrôle annuel et 5 ans d'assistance gratuite), aussi intéressante que celle de son compatriote Kia.

Si l’on veut devenir compétitif en Europe, il faut soigner les segments les plus diffusés. Et jusqu’ici celui des citadines est assuré par l’I20. Ce modèle sous les 4 mètres produit en Turquie aux côtés de l’IX20 et prochainement de la nouvelle i10, était jusqu’ici snobé par la clientèle en raison de son look vieillissant. Hyundai corrige le tir avec un remodelage plutôt bénéfique. La citadine adopte les nouveaux codes visuels de la marque en renouvelant pare-chocs, calandre, optiques, ailes et capot. L'arrière de la citadine évolue de manière plus contrastée. Seuls les feux et le pare-chocs sont nouveaux.

Dans l’habitacle, c’est une tout autre histoire. En pénétrant le cockpit de l’i20, on remarque un décalage flagrant avec les autres productions actuelles. Plastiques bon marché, tissus low cost, l’I20 est à des années lumières des Polo et 208 qu’elle compte détrôner. À défaut de révolutionner cet intérieur, Hyundai a remanié l’instrumentation, les ouïes d’aération et l’ergonomie de certains boutons. Au rayon des bons points, car l’I20 n’a pas que des défauts, on retiendra l’habitabilité globalement correcte aux places arrière et surtout son volume de coffre supérieur d’une dizaine de litres à la concurrence (295 litres).