Les Etats-Unis semblent avoir trouvé un nouveau filon : avec 75 usines en construction sur leur territoire, la capacité de production de biocarburants devraient doubler en seulement deux ans. Même si les Américains ont trouvé le moyen d'inclure le prétexte écologique pour justifier leur nouveau projet, il est évident que le profit est leur motivation principale.

Si Bush et ses administrés s'enthousiasment tant pour les biocarburants, c'est davantage pour diminuer leur dépendance énergétique et ouvrir un nouveau marché aux agriculteurs que pour réduire le réchauffement climatique. Un exemple : lors du séminaire concernant le marché des biocarburants, qui s'est tenu à Paris le 4 avril dernier, ce n'étaient pas des représentants américains de l'écologie qui débattaient mais des personnes chargées entre autres de l'énergie et de l'agriculture, venues échanger sur les profits économiques de ce business prometteur.

La céréale star ? Le maïs : en 2005, les USA représentaient 35% de la production mondiale d'éthanol, à égalité avec le Brésil. Ce dernier par contre a choisi de privilégier la canne à sucre. Actuellement, 13% de la production américaine de maïs est destinée à la production de bioéthanol, réalisée dans 115 usines.

Les Américains sont donc très motivés pour exploiter ce marché : mais n'oublions pas que les véhicules flex-fuel ne représentent que 2% du parc automobile américain avec 6 millions de véhicules, alimentés uniquement par 1000 stations-service distribuant de l'E85...